Aujourd’hui, nous nous attaquons à un des classiques de la littérature française « Zazie dans le métro ». Œuvre marquante, je l’ai redécouverte dans la bibliothèque de mon enfance et je me suis rendue compte que je ne m’étais jamais attelée à l’œuvre la plus populaire de Raymond Queneau !
Zazie, une jeune fille de douze ans, est confiée par sa mère à son oncle Gabriel, un homme de confiance qui vit à Paris. Zazie n’a qu’une obsession prendre le métro, mais les grèves l’en empêcheront. Souhaitant découvrir Paris malgré tout, Zazie finira par fuguer et son aventure sera ponctuée de rencontres imprévues et surréalistes…
Ce roman traite surtout d’une rencontre, celle d’une jeune fille espiègle, délurée, impertinente, entêtée avec un oncle mystérieux, tendre et profondément gentil.
Complétement décalée, cette œuvre, sans intrigue majeure, ponctuée de joutes verbales savoureuses, fonctionne comme une pièce de théâtre. Illustration de la conception du langage chère à Raymond Queneau, le néo-français, ce roman témoigne de la volonté de l’auteur de défendre l’oralité de la langue française en privilégiant l’orthographe phonétique.
Raymond Queneau nous décrit aussi un roman sur la naïveté, la sincérité de l’enfance et son franc-parler. Cette œuvre révèle également le contraste entre le monde de l’enfance et celui des adultes et finalement la fin de l’insouciance.
Nous nous laissons rapidement emporter par ce court roman ponctué de jolis dialogues regorgeant d’humour.
Pourtant, je ne suis pas parvenue à m’attacher complètement aux personnages et à me transporter littéralement dans ce roman burlesque. L’orthographe phonétique m’a désarçonnée. La brièveté du roman, a fortiori, ne nous permet pas de découvrir véritablement les personnages.
Malheureusement, je ne suis pas parvenue à savourer pleinement ce classique de la littérature française.
Finalement, il ne s’agira pas, pour ma part, d’une des œuvres qui restera dans mes mémoires même si on ne peut que saluer l’inventivité littéraire de Queneau.
Ma note :
Citations :
« Ils rêvèrent un instant en silence en regardant le Sacré-Cœur.
Et vous ? demande Zazie. Vous l’êtes, homosessuel ?
Est-ce que j’ai l’air d’une pédale ?
Non, pisque vzêtes chauffeur.
Alors tu vois.
Je vois rien du tout.
Je vais quand même pas te faire un dessin.
Vous dessinez bien ? »
« Là-bas, plus loin – un peu plus loin – que la place de la République, les tombes s’entassent de Parisiens qui furent, qui montèrent et descendirent des escaliers, allèrent et virent dans les rues et qui tant firent qu’à la fin ils disparurent. Un forceps les amena, un corbillard les remporte et la tour se rouille et le Panthéon se fendille plus vite que les os des morts trop présents ne se dissolvent dans l’humus de la ville tout imprégné de soucis »