Roman fleuve – Philibert Humm (2022)

Et si nous partions à l’aventure ?

Philibert Humm nous propose une exploration en canoë sur la Seine. Avec deux compères, il décide de remonter la Seine dans un canot de Paris à Honfleur. Cette traversée jusqu’à la mer sera synonyme d’un voyage loufoque, drôle et inventif.

Les trois amis débutent leur périple par l’acquisition d’une embarcation fragile ayant appartenu selon le vendeur à Véronique Sanson. L’anecdote est tellement belle qu’il n’hésite plus à acquérir ce rafiot en l’agrémentant d’une toile de douche pour entreprendre cette aventure.

Au fil du fleuve, ils font la connaissance de personnages atypiques et explorent des lieux oubliés. Sylvain Tesson leur propose même une pause champêtre dans leur périple. Dans ce récit rafraichissant, Philibert Humm nous raconte un voyage parsemé d’évènements insignifiants mais qui donnent une saveur unique à cette entreprise. Un roman drôle explorant la force de l’amitié et de la liberté que je vous recommande pour changer d’air.

Merci aux éditions Folio pour cet envoi.

Ma note

Note : 3 sur 5.

Citations

« Nous ne prîmes pas de photo, ne partageâmes aucun contenu ni ne fîmes la moindre story susceptible d’être likée, commentée puis relayée (…) “Être heureux seul n’est pas à la portée de tout le monde, soliloqua Bobby. C’est pourquoi tant de gens exhibent leurs instants de bonheur. Ils ne peuvent jouir que si on les envie“ ».

« Mais le génie des hommes naît de leur paresse. Si l’homme primitif ne s’était pas lassé de marcher, il n’aurait pas inventé la roue puis le cheval, la voiture à cheval et enfin la trottinette électrique pour adulte »

Souvenirs des montagnes au loin : Carnets dessinés – Orhan Pamuk (2022)

Et si nous parcourions le monde avec Orhan Pamuk ?

Véritables journaux intimes ponctués de pensées et de dessins, les carnets moleskine accompagnent toujours l’écrivain Orhan Pamuk.

Grand écrivain turc, prix Nobel de littérature, Orhan Pamuk a parcouru le monde grâce à ses projets littéraires. Nous suivons ses pérégrinations entre Florence, Grenade, Venise, New-York, Goa, Milan, Los Angeles ou Lyon… Dans ses carnets il partage son attrait pour les paysages mais il nous livre aussi sa fascination pour sa ville natale : Istanbul.

Au-delà de son admiration pour la nature, il ponctue ses dessins de ses pensées intimes. Il dévoile ses angoisses, ses cauchemars, ses inquiétudes par rapport à la création du musée de l’innocence ou son processus d’écriture. Ainsi, nous suivons son parcours de 2009 à 2021, il jette sur le papier ses doutes par rapport à ses futurs romans « Cette chose étrange en moi » ou « Les Nuits de la peste ».

Nous l’accompagnons ainsi dans ses longues journées d’écriture. En parallèle il témoigne avec force des menaces qui pèsent sur lui ou de ses inquiétudes pour l’avenir de son pays.

Grâce à la lecture de ses carnets, Orhan Pamuk nous permet d’être au plus proche de son imaginaire. Un très bel objet artistique qui nous plonge dans la pensée intime d’un grand écrivain avec qui il est plaisant de contempler la beauté du monde.

Ma note :

Note : 4 sur 5.

Citations :

« Nous n’aimons pas les livres parce qu’ils nous rappellent au monde, mais parce qu’ils nous le font oublier… »

« Nous vivons des moments, le temps passe et le songe que nous appelons notre vie peu à peu s’estompe ».

« J’ai attendu longtemps, espérant que lettres et mots surgiraient d’entre les branches, les feuillages qui tremblaient sous le vent »

Pays, villes et paysages – Stefan Zweig (1939)

Et si nous entamions un voyage avec Stefan Zweig ?

Dans ce court récit, Stefan Zweig porte un regard humaniste sur le monde. Il décrit avec curiosité et passion les paysages qui ont jalonné ses voyages.

De New York à Bénarès, en passant par l’Europe qu’il a tant chéri ou par la Russie et le Brésil, Stefan Zweig transmet ses impressions de voyage. Il parvient à retranscrire l‘atmosphère qui plane dans les villes qu’il a parcouru. Sa description si personnelle et touchante de Vienne, une ville qu’il a tant connu est particulièrement marquante. Au-delà de l’ambiance des villes, Stefan Zweig nous livre des réflexions politiques et personnelles. Ecrivain visionnaire, il porte un regard percutant et optimiste sur les évolutions de son temps.

Oeuvre méconnu de l’univers de Stefan Zweig, il ne s’agit pas de la plus marquante mais je ne peux que vous inciter à la découvrir pour les amateurs de voyages dépaysants.

Ma note :

Note : 3.5 sur 5.

Citations :

« La jouissance me semble être chez l’homme un droit et même une vertu, tant qu’elle ne contribue pas à l’abêtir ou à l’affaiblir. Je l’ai toujours constaté : ceux-là précisément qui, tant qu’ils le pouvaient, profitaient librement et honnêtement des plaisirs de l’existence s’avéraient les plus courageux dans les situations difficiles et dans le danger, de même que les peuples et les hommes qui ne se battent pas par amour du militarisme mais simplement en y étant contraints se révèlent en fin de compte les meilleurs combattants ».

« Une nature qui apparaît elle-même comme la plus accomplie des œuvres d’art »

Le voyage en Hollande et autres poèmes – Louis Aragon (1964)

Et si nous nous délections du lyrisme de Louis Aragon ?

Accompagné par Elsa Triolet, Louis Aragon devait initialement s’accorder quelques jours de villégiatures en Suisse. Ils ont finalement fait le choix audacieux de poser leurs valises en Hollande.

Dans ce recueil de poèmes, Louis Aragon nous partage ses impressions de voyages. Si le séjour reste pluvieux, Louis Aragon parvient à décrire les paysages hollandais et nous le suivons dans sa découverte mélancolique et colorée d’Amsterdam.

D’autres poèmes sont rassemblés dans cet ouvrage et j’ai découvert avec délice « la messe d’Elsa », des poèmes ardents et irrésistibles qui parviennent à nous partager tout l’absolu du sentiment amoureux

Je ne peux que vous inciter à lire et (re)lire ces poèmes à voix hautes pour que leur force lyrique puisse définitivement vous imprégner. Un incontournable moment de poésie avec Louis Aragon.

Je remercie les éditions Seghers pour l’envoi de ce recueil de poèmes explicité avec beaucoup de délicatesse par la préface d’Olivier Barbarant. Un très bel objet pour bien débuter vos vacances d’été !

Ma note :

Note : 5 sur 5.

Citations :

Il n’est à voir que ton visage

Entendre que ta voix aimée

Car soient mes yeux ou non fermés

Je n’ai que toi de paysage

Que toi de ciel et d’horizon

Que toi de sable dans mes dunes

De nuit noir et de clair de lune

De soleil à mes frondaisons

Breughel d’Enfer ou de Velours

Moulins tulipes diableries

N’est Hollande à ma songerie

Que mon amour que mon amour

Soie – Alessandro Baricco (1996)

Et si nous partions au Japon ?

En quelques lignes, Alessandro Baricco façonne un récit marquant mêlant amours et aventures tumultueuses au coeur du Japon.

Vers 1860, Hervé Joncour mène une vie paisible en France. Niché au coeur des monts du Vivarais, il est spécialisé dans la fabrication et le commerce de la soie.

Lorsque les vers de soie, ravagés par une épidémie, viennent à manquer il doit s’embarquer dans un périlleux voyage jusqu’au Japon. Ce pays lointain et méconnu lui promet d’acquérir des oeufs remarquables et lui donne accès à une soie d’une qualité unique. Au-delà de ce commerce, ces voyages successifs au Japon vont permettre à Hervé de découvrir une toute nouvelle culture. Il va rencontrer le regard énigmatique et mystérieux d’une jeune fille qui va profondément le perturber. Jusqu’où ces voyages exotiques le conduiront-ils ?

Avec une maîtrise narrative et stylistique indéniable, Alessandro Baricco parvient à créer un court récit intense et énigmatique. Avec beaucoup de subtilité, il nous emporte dans un Japon évanescent et érotique. Un très beau moment de littérature que je ne peux que vous recommander.

Ma note :

Note : 4 sur 5.

Citations :

« Il racontait avec douceur, regardant dans l’air des choses que les autres ne voyaient pas ».

« Parfois, les jours de vent, Hervé Joncour descendait jusqu’au lac et passait des heures à regarder, parce qu’il lui semblait voir, dessiné sur l’eau, le spectacle léger, et inexplicable, qu’avait été sa vie »

« Elle pleuvait, sa vie, devant ses yeux, spectacle tranquille »

Les chutes – Joyce Carol Oates (2004)

Et si nous contemplions les chutes du Niagara ?

Issue d’une famille religieuse, Ariah Littrell s’est mariée à un jeune pasteur. Au lendemain de la noce, elle découvre que son époux s’est jeté dans les chutes du Niagara.

Foudroyée par ce drame, elle demeure à la recherche de son mari aux abords des chutes. L’effervescence médiatique autour de cette disparition met en lumière Ariah qui devient « La Veuve blanche des Chutes ». Dick Burnaby, célèbre avocat de la région, s’associe aux recherches au côté d’Ariah. Il est littéralement fasciné par la jeune femme énigmatique au point de la demander en mariage.

Au fur et à mesure que les années s’écoulent et qu’Ariah fonde une famille ses névroses s’accentuent. L’ombre angoissante et maléfique des Chutes continue à planer sur sa famille. Comment Ariah survivra-t-elle aux nouveaux bouleversements de son existence ?

Dans ce roman dense et descriptif, la psychologie des personnages et le poids de l’héritage familial sont travaillés avec minutie. J’ai observé quelques longueurs mais je garde un souvenir fort de la complexité du personnage d’Ariah.

Ma note :

Note : 3 sur 5.

Citations :

« Bien qu’il fût un homme grand et fort, Dirk se découvrit le don de se blottir dans la courbe osseuse au flan de sa femme; le don de pousser et d’enfouir son visage contre son cou; le don de glisser béatement dans le sommeil, sans que la moindre pensée le tourmente. Ah ! la vie était si simple. La vie c’était cela ».

« Peut-être l’amour est-il toujours pardon, jusqu’à un certain point »

Le parfum des fleurs la nuit – Leïla Slimani (2021)

Et si nous voyagions à Venise avec Leïla Slimani ?

Avec ce court récit, doux et personnel, Leïla Slimani nous propose une expérience solitaire et artistique à Venise.

Leïla Slimani a accepté une proposition inattendue : s’enfermer une nuit à la « Punta della Dogana » de Venise. Entourée de la collection d’art moderne de François Pinault, nous marchons à ses côtés dans sa découverte enchanteresse de cet espace artistique silencieux.

Cette retraite forcée s’accompagne de multiples réflexions ponctuées de références multiples. Leïla Slimani interroge son travail d’écriture, la nécessité de faire exister ses personnages et son retranchement du monde pour parvenir à construire son oeuvre. Dans ce récit, elle évoque aussi son identité entre Orient et Occident et son rapport avec son père. Avec beaucoup d’émotions, elle nous transporte au plus profond d’elle-même dans le décor envoûtant de la nuit vénitienne.

J’ai beaucoup aimé ce texte d’une intimité méditative qui nous rapproche d’une écrivaine brillante. Porté par une plume belle et lumineuse, ce livre me confirme mon attachement et mon admiration pour l’oeuvre de Leïla Slimani.

Ma note :

Note : 3.5 sur 5.

Citations :

« Notre époque n’est-elle pas précisément celle qui ne permet pas le silence même aux plus purs, aux plus isolés, ce silence de l’attente, de la maturation, de la méditation et du recueillement ? ».

« Je pense à ce que Tchekhov dit des grands écrivains. Ce sont ceux qui font surgir la neige en plein été et qui décrivent si bien les flocons que vous vous sentez saisi par le fond et que vous frissonnez »

« Venise aussi est en train de mourir. La contempler, c’est contempler une agonie. Par la fenêtre, j’aperçois les eaux qui vont bientôt s’engloutir. Je tente d’imaginer les pilotis chancelants sur lesquels elle se tient. Je me figure ses palais ensevelis dans l’eau et la base, ses souvenirs de gloire oubliés de tous, ses places pavées réduites à néant. Venise porte en elle les germes de destruction et c’est peut-être cette fragilité qui en fait la splendeur »

Le Pavillon d’Or – Yukio Mishima (1956)

Et si nous parlions d’un classique japonais aussi fascinant que déroutant ?

Ce récit nous entraine au coeur de Kyoto dans un temple bouddhiste emprunt de beauté et de spiritualité.

Depuis sa tendre enfance, le Pavillon d’Or représente pour Mizoguchi le paroxysme du beau. Quand son père, un prêtre bouddhiste, l’emmène pour la première fois visiter le temple, il est confronté à une réalité bien différente de ses rêves d’enfant. Déçu par l’aspect esthétique du temple, il conserve un souvenir mitigé du lieu.

A la mort de son père, Mizoguchi va intégrer le Pavillon d’Or comme novice. Il débute sa formation pour devenir religieux comme son père. Son attraction pour le Pavillon d’Or perdure entre répulsion et fascination. Bègue et pauvre depuis son enfance, un souffle de vengeance et de puissance sommeille en lui. Son apprentissage religieux et son amitié avec le bienveillant Tsurukawa ne lui permettent pas d’étouffer les sentiments obscurs qui l’assaillent. Sa cruauté prend peu à peu possession de lui. Jusqu’où cette soif de destruction le conduira-t-il ?

Ce roman étrange laisse un goût indéfinissable. Portée par un esthétisme exacerbé, cette oeuvre parvient à déchiffrer les contrastes de l’âme humaine et toute l’étrangeté du monde. Ce récit ne ressemble à aucun autre et c’est peut-être aussi pour cela qu’il m’a laissé une trace indélébile.

Ma note :

Note : 4.5 sur 5.

Citations :

« Le passé ne se contente pas de nous entraîner vers le passé. Parmi nos souvenirs, il en est quelques-uns, en petit nombre certes, qui sont doués en quelque sorte de puissants ressorts d’acier, et chaque fois que dans le présent nous les touchons, ils se détendent aussitôt et nous catapultent dans l’avenir ».

« La pensée que la beauté pût déjà exister quelque part à mon insu me causait invinciblement un sentiment de malaise et d’irritation ; car si effectivement elle existait en ce monde, c’était moi qui, par mon existence même, m’en trouvais exclu »

La Belle du Caire – Naguib Mahfouz (1945)

Et si nous abordions un classique de la littérature égyptienne ?

Quatre étudiants achèvent leur parcours scolaire avec des idéaux en tête et toute l’énergie de leur jeunesse. Mahgoub Abd el-Dayim est l’un d’eux. S’il partage la vie étudiante de ses camarades, il perçoit également toutes leurs différences. Issu d’une famille modeste, il fonde ses espoirs sur sa réussite universitaire pour accéder à une vie bourgeoise et luxueuse. Pourtant son diplôme ne lui promet pas l’accession à un emploi privilégié.

Lorsqu’un riche aristocrate, Qasim bey Fahmi, lui propose un marché scandaleux pour cacher sa liaison avec la somptueuse Ishane, sa maîtresse, Mahgoub n’hésite pas une seconde. Sans aucun scrupule, il accepte un contrat de mariage de façade pour parvenir à l’ascension sociale et financière tant convoitée. Dans cette quête de richesse, Mahgoub balayera sa famille et ses amis d’un simple geste. Jusqu’où son ambition le mènera-t-il ?

Avec une écriture magnifique, ce roman social porte un regard juste sur la société égyptienne des années 30. Le portrait d’un homme submergé par ses aspirations arrivistes dans une société rongée par la corruption est fascinant.

Ma note :

Note : 5 sur 5.

Citations :

« Il rentra à Guizeh songeur, livré à ses rêveries. Il ne dormit pas cette nuit-là, comme les nuits de février où la faim le condamnait à l’insomnie. Il erra dans la vallée des songes et des espérances, puis repensa longuement à la soirée qu’il venait de vivre : la splendeur du luxe, le sceau de l’aisance, le triomphe de la beauté, l’émerveillement de l’amour, la folie de la licence, cette vie éblouissante pour laquelle son âme fondait de désir ».

« Il niait à la fois le bien et le mal et rejetait la société qui les avait inventés. Il croyait en lui seul. Il y avait, certes, le plaisir et le douloureux, l’utile et le nuisible, mais le bien et le mal ? de vaines chimères ! »

Graziella – Alphonse de Lamartine (1849)

Et si nous abordions un étincelant joyaux poétique ?

Avec Graziella, Alphonse de Lamartine choisit de mettre en lumière l’éclosion d’un sentiment amoureux dans un décor italien envoûtant.

Le narrateur, un jeune homme de vingt-ans est envoyé par sa famille en Italie. Ce voyage initiatique et culturel débute à Florence et se poursuit jusqu’à Naples. Accompagné de son ami et acolyte, Aymon de Virieu, le jeune homme rencontre un modeste pêcheur, Andrea, et son petit fils. Envoûtés par leur mode de vie au plus proche de la nature, ils décident d’embarquer avec eux et de s’imprégner du métier de pêcheur.

A la suite d’une terrible tempête, ils dérivent jusqu’à l’île de Procida et rencontrent pour la première fois, la bouleversante et majestueuse, Graziella. D’une beauté à la fois sauvage et pure, elle éveille chez le narrateur un profond attachement…

Dans ce court récit aux accents mélancoliques, Alphonse de Lamartine nous propose de contempler avec lui l’Italie. J’ai été ensorcelée par ce roman d’une grande poésie porté par une plume de toute beauté.

Ma note :

Note : 5 sur 5.

Coup de ❤

Citations :

« La preuve que la liberté est l’idéal divin de l’homme, c’est qu’elle est le premier rêve de la jeunesse, et qu’elle ne s’évanouit dans notre âme que quand le coeur se flétrit et que l’esprit s’avilit ou se décourage ».

« C’était la côte dentelée et à pic de la charmante île d’Ischia, que je devais tant habiter et tant aimer plus tard. Elle m’apparaissait, pour la première fois, nageant dans la lumière, sortant de la mer, se perdant dans le bleu du ciel, et éclose comme d’un rêve de poète le léger sommeil d’une nuit d’été… »

« L’amour vrai est le fruit mûr de la vie. À dix-huit ans, on ne le connaît pas, on l’imagine. Dans la nature végétale, quand le fruit vient, les feuilles tombent ; il en est peut-être ainsi dans la nature humaine. Je l’ai souvent pensé depuis que j’ai compté des cheveux blanchissants sur ma tête. Je me suis reproché de n’avoir pas connu alors le prix de cette fleur d’amour. Je n’étais que vanité. La vanité est le plus sot et le plus cruel des vices, car elle fait rougir du bonheur ! »