Et si nous apprenions à survivre à la perte ?
Professeur de philosophie Sy Baumgartner a perdu sa femme Anna, il y a neuf ans. La présence de l’être aimée plane toujours dans leur appartement. S’il a perdu sa moitié, il continue à avancer imperceptiblement et ne cesse de la faire revivre.
Désormais âgé de soixante-dix ans, il plonge dans ses souvenirs et sa solitude pour révéler l’immense coup de foudre qu’il a éprouvé pour Anna. Traductrice, poétesse, il l’a profondément admirée et a partagé avec elle un mariage heureux. Il revient sur cet amour qui a marqué son existence. Parviendra-t-il à survivre à cette perte ?
D’une grande sensibilité, ce portrait de Sy Baumgartner fait écho à la vie de l’auteur et nous renvoie à nos propres rapports au deuil et à la vieillesse. Dernière oeuvre lumineuse de Paul Auster, ce récit tendre et mélancolique sur notre rapport à la mémoire résonne aujourd’hui encore davantage.
Ma note
Coup de ❤
Citations
« Comment cela se produit, elle n’en a pas la moindre idée, pas plus qu’elle ne comprend comment elle peut lui parler en ce moment, mais la seule chose qu’elle sait, c’est que vivants et morts sont reliés, et qu’une relation profonde comme la leur peut se poursuivre même dans la mort, car si l’un meurt avant l’autre, le survivant peut garder l’autre en vie dans une sorte de limbe temporaire entre la vie et la non-vie, mais quand le vivant meurt aussi c’est la fin, et la conscience du mort s’éteint à jamais ».
« Une personne n’a pas de vie sans relation à d’autres, et si on a la chance d’avoir une relation profonde avec une autre personne, si profonde que l’autre est aussi important à tes yeux que tu ne l’es à toi-même, alors la vie devient plus que possible, elle devient bonne ».