La solitude Caravage – Yannick Haenel (2019)

Et si nous mêlions art et littérature ?

Foudroyé par le portrait de Judith de Caravage, Yannick Haenel a été envouté adolescent par ce tableau aussi sensuel que réaliste.

A travers une analyse méticuleuse des oeuvres du Caravage, l’auteur présente ce peintre mythique aussi talentueux que scandaleux. Il décrit avec précision le réalisme de ses toiles, la lumière de ses tableaux, la relation du Caravage avec Dieu ou encore son rapport à la mort.

Avec beaucoup d’érudition,Yannick Haenel nous emporte sur les traces du Caravage de Rome à Naples et délivre une analyse personnelle de son rapport au peintre.

Si j’ai trouvé les propos parfois verbeux, j’ai aimé le regard porté par l’écrivain sur l’oeuvre de cet artiste et sa passion communicative pour son art.

Ma note :

Note : 2.5 sur 5.

Citations :

« En un sens, durant cette nuit consumée dans l’attente d’une femme, et dans le feu exaspéré des livres dont je tournais les pages avec la vitesse d’un dément, j’ai tout vu du Caravage »

« La nuit n’est peut-être que la paupière du jour ; il nous enjoint de lever haut notre coupe remplie d’un vin d’amour, et de la vider jusqu’à la lie »

« Les peintres nous ouvrent à la consistance du visible; alors que la sensibilité s’épaissit et que les ténèbres ne cessent de l’engraisser, regarder aujourd’hui de la peinture élargit notre révélation du monde jusqu’à une opulence inespérée »

La Cousine Bette – Honoré de Balzac (1846)

Et si nous parlions d’une vengeance impitoyable ?

Lisbeth Fischer dit « La Cousine Bette » est une femme sèche et froide. Depuis son enfance, elle a toujours été transparente à côté de sa cousine Adeline aussi belle que vertueuse. Face à sa famille elle ne laisse rien transparaître et se positionne comme une confidente. Elle enfouit la jalousie lancinante qui la ronge.

La Cousine Bette a assisté au mariage d’Adeline et d’un baron, Hector Hulot. De cette union est née deux enfants, Hortense et Victorin. Sous cette image conjugale et familiale parfaite se dissimule les penchants du baron Hulot pour les femmes. Il dilapide la fortune familiale à travers des dépenses dispendieuses pour ses maîtresses. Son désir ne semble jamais assouvi.

Lorsque Lisbeth Fischer se lit d’amitié avec Valérie Marneffe, une courtisane mariée prête à tout par ambition, elle croit entrevoir l’instrument de sa vengeance. La Cousine Bette parviendra-t-elle à concrétiser son élan irrésistible de revanche ?

Je ne peux que vous recommander ce roman de moeurs machiavélique. Cette oeuvre de la comédie humaine conjugue une intrigue entrainante avec de nombreux personnages sombres et fascinants. J’ai été emportée par les interactions entre les personnages et le rythme effréné du récit.

Ma note :

Note : 4 sur 5.

Citation :

« L’amour et la haine sont des sentiments qui s’alimentent par eux-mêmes ; mais, des deux, la haine a la vie la plus longue. L’amour a pour bornes des forces limitées, il tient ses pouvoirs de la vie et de la prodigalité ; la haine ressemble à la mort, à l’avarice, elle est en quelque sorte une abstraction active, au-dessus des êtres et des choses »

L’Education sentimentale – Gustave Flaubert (1869)

Et si nous évoquions la plume flamboyante de Gustave Flaubert ?

Dans ce volume, Gustave Flaubert revient sur le parcours sentimental de Frédéric. Ce jeune homme porte un amour démesuré et intense pour Madame Arnoux. Véritable madone, cette femme mariée inaccessible et mystérieuse ne cesse de le fasciner.

Lorsque Frédéric l’aperçoit pour la première fois sur le ponton d’un navire, il est foudroyé par cette rencontre. Installé à Paris pour ses études, il cherche désespérément à la revoir et finit par devenir ami avec son mari, Monsieur Arnoux. Ce marchand d’art incarne les vicissitudes de la petite bourgeoisie entre affaires douteuses et infidélités.

Grâce à cette relation avec son époux, il se lit durablement à la famille. Pourtant, l’impossibilité de sa relation avec Madame Arnoux vient essouffler cet amour de jeunesse. De nouvelles rencontres féminines arriveront-elles à briser une relation fantasmée ?

Double masculin de Madame Bovary, Frédéric par sa candeur romantique nous transporte dans sa relation avec la figure angélique et vertueuse de Madame Arnoux. Porté par une plume aussi éblouissante que moderne, ce roman nous expose, à travers le regard de Frédéric, un amour romantique mais aussi les basculements politiques de toute une époque.

Je vous invite à dévorer ce grand classique de la littérature d’une beauté incandescente.

Ma note :

Note : 5 sur 5.

Coup de ❤

Citations :

« Jamais il n’avait vu cette splendeur de sa peau brune, la séduction de sa taille, ni cette finesse des doigts que la lumière traversait. il considérait son panier à ouvrage avec ébahissement, comme une chose extraordinaire. Quels étaient son nom, sa demeure, sa vie, son passé ? Il souhaitait connaître les meubles de sa chambre, toutes les robes qu’elles avait portées, les gens qu’elle fréquentait ; et le désir de la possession physique même disparaissait sous une envie plus profonde, dans une curiosité douloureuse qui n’avait pas de limites »

« Elle ressemblait aux femmes des livres romantiques. Il n’aurait voulu rien ajouter, rien retrancher à sa personne. L’univers venait tout à coup de s’élargir. Elle était le point lumineux où l’ensemble des choses convergeait ; – et, bercé par le mouvement de la voiture, les paupières à demi closes, le regard dans les nuages, il s’abandonnait à une joie rêveuse et infinie »

Ce n’est pas loin du paradis – Laurent Peyrard (2022)

Et si nous parlions d’un premier roman ?

Ce roman d’apprentissage dessine une jeunesse fougueuse emportée par ces élans amoureux et violents.

Jeune homme désabusé et en perte de repères, Eric est un adolescent qui a dû mal à trouver sa place dans la société. Constatant la distance grandissante qui le sépare de ses parents, il n’arrive plus à communiquer avec eux. Au collège, Eric se rapproche de fréquentations douteuses où la violence et les excès façonnent les amitiés.

Quand Eric croise le regard de Anne, la simplicité et la sincérité de leur relation est une évidence. Emporté par cet amour naissant, Anne contribue à le faire grandir. Quand leur union est compromise par une bande rivale, Eric fera tout pour préserver la quintessence de leur passion.

Récit d’un amour contrarié, ce roman conjugue passion amoureuse et exploration d’une jeunesse en perdition. Ce premier roman prometteur n’est pas sans rappeler une oeuvre qui m’avait bouleversée, « leurs enfants après eux » de Nicolas Mathieu.

Malheureusement j’ai trouvé ce roman parfois stéréotypé et je n’ai pas été complètement conquise. Cependant, ce moment de lecture reste agréable et entrainant notamment grâce au personnage attachant et contrasté d’Eric.

Ma note :

Note : 2.5 sur 5.

Son Excellence Eugène Rougon – Emile Zola (1876)

Et si nous abordions l’oeuvre politique d’Emile Zola ?

Roman méconnu de la série des Rougon-Macquart, Zola choisit pour décor de ce sixième volume la sphère politique.

Devenu un politicien influent du Second Empire, Eugène Rougon évolue dans un milieu privilégié. Président du Conseil d’Etat, il est entouré d’admirateurs opportunistes. Tous se pressent autour de lui dans l’espoir d’obtenir quelques privilèges.

Quand son pouvoir commence à chanceler et qu’il démissionne de son poste, ses proches continuent à l’entourer espérant jouer de leurs réseaux pour le réhabiliter dans ses fonctions.

Quand il rencontre Clotilde, une italienne ambitieuse, secrète et manipulatrice, le charme opère. Pourtant les aspirations arrivistes d’Eugène sont incompatibles avec cet élan amoureux. Eugène décide d’oeuvrer pour qu’elle se marie à l’un de ses fidèles amis, Delestang, un homme qu’il qualifie d’« admirablement, sot, creux et superbe ».

Leur attirance se transforme peu à peu en un véritable duel entre la force séductrice de Clotilde et la force autoritaire d’Eugène. Qui l’emportera dans cette bataille politique où se mêle désir et ambition ?

Roman historique, Emile Zola dresse un panorama détaillé du milieu politique implacable du Second Empire. Ce portrait d’un animal politique livré aux jeux politiques reste incontestablement contemporain.

J’aurai aimé que le relation entre Clotilde et Rougon soit plus étoffée et complexe dans leurs rapports de force mais comme toujours je suis conquise par la plume acerbe et magistrale d’Emile Zola.

Ma note :

Note : 4 sur 5.

Citations :

« C’était, chez lui, un amour du pouvoir pour le pouvoir, dégagé des appétits de vanité, de richesses, d’honneurs. D’une ignorance crasse, d’une grande médiocrité dans toutes les choses étrangères au maniement des hommes, il ne devenait véritablement supérieur que par ses besoins de domination »

« Elle restait multiple, puérile et profonde, bête le plus souvent, singulièrement fine parfois, très douce et très méchante »

« Et, brusquement, elle ne fut plus Diane. Elle laissa tomber son arc, elle fut Vénus. Les mains rejetées derrière la tête, nouées dans son chignon, le buste renversé à demi, haussant les pointes des seins, elle souriait, ouvrait à demi les lèvres, égarait son regard, la face comme noyée tout d’un coup dans du soleil. Elle paraissait plus petite, avec des membres plus gras, toute dorée d’un frisson de désir, dont il semblait voir passer les moires chaudes sur sa peau de satin. Elle était pelotonnée, s’offrant, se faisant désirable, d’un air d’amante soumise qui veut être prise entière dans un embrassement »

Par-delà l’attente – Julia Minkowski (2022)

Et si nous parlions d’une chronique judiciaire ?

Avec ce récit, Julia Minkowski revient sur une affaire qui avait ébranlé et fasciné toute l’opinion publique, l’affaire Papin.

En septembre 1933, Christine et Léa Papin, dites « les soeurs Papin » sont entendues devant la cour d’assises du Mans pour l’homicide de leurs patronnes.

Depuis avril 1926, Christine, cuisinière, et Léa Papin, femme de chambre, sont employées par une famille bourgeoise du Mans. Si les conditions de travail sont strictes et que les soeurs ne doivent s’adresser qu’à leurs employeurs, elle bénéficient d’un salaire correct et résident dans la maison. Le 2 février 1933, après une altercation avec leurs patronnes, Christine et Léa Papin les assassinent sauvagement.

Maître Germaine Brière a décidé de défendre ses clientes malgré toutes les preuves qui les accablent. En effet, dès le soir du meurtre, les deux soeurs ont avoué l’assassinat sans préméditation.

Germaine choisit de plaider « la folie » des soeurs pour appuyer leur irresponsabilité et l’organisation d’une contre-expertise. Pourtant plusieurs personnalités veulent transformer cette affaire de moeurs en véritable procès politique. Ils portent les soeurs en égéries de la lutte des classes. Leur avocate ne choisit pas cette voie épineuse et construit avec détermination et brio sa défense. La plaidoirie d’une femme fera-t-elle basculer toute l’affaire ?

Si ce roman retrace le procès qui a défrayé la chronique, il dresse surtout le portrait d’une avocate brillante évoluant dans un milieu masculin. Ses convictions et son opiniâtreté sont admirables et parfaitement retranscrites. J’ai beaucoup apprécié ce livre qui conjugue la destinée de deux soeurs avec la ténacité de leur avocate.

Merci aux éditions JC Lattès pour cet envoi ! Ce roman est à découvrir dans vos librairies depuis le 24 août !

Ma note :

Note : 4 sur 5.

Les yeux d’Elsa – Louis Aragon (1942)

Pour prolonger l’été et si nous lisions des poèmes ?

Instant suspendu dans le temps, ce recueil nous propose une immersion enchanteresse à travers les mots d’Aragon.

Il est bien difficile de vous parler d’un recueil de poèmes, tant cette lecture est personnelle. Dans cette oeuvre Louis Aragon dessine à la fois le portrait de la France durant la Seconde Guerre Mondiale mais aussi celui de sa muse, Elsa Triolet. Il parvient à nous émouvoir par la force de sa détresse dans « La Nuit de Dunkerque » ou de son amour passionné dans le « Cantique à Elsa ».

Ce recueil s’accompagne aussi des réflexions d’Aragon sur la composition de ses poèmes, ses choix artistiques et son travail d’écrivain. Le regard de l’auteur sur ses propres mots donne une toute nouvelle dimension à sa poésie.

Pour vous retranscrire ma passion pour la beauté de l’oeuvre d’Aragon, je ne peux que vous inciter à le (re)lire.

Merci aux éditions Seghers pour cet envoi !

Et si je choisissais un extrait aussi beau par la forme que par le fond ?

Je te touche et je vois ton corps et tu respires

Ce ne sont plus les jours du vivre séparés

C’est toi tu vas tu viens et je suis ton empire

Pour le meilleur et pour le pire

Et jamais tu ne fus si lointaine à mon gré

Ensemble nous trouvons au pays des merveilles

Le plaisir sérieux couleur de l’absolu

Mais lorsque je reviens à nous que je m’éveille

Si je soupire à ton oreille

Comme des mots d’adieu tu ne les entends plus

Elle dort Longuement je l’écoute se taire

C’est elle dans mes bras présente et cependant

Plus absente d’y être et moi plus solitaire

D’être plus près de son mystère

Comme un joueur qui lit aux dés le point perdant

Le jour qui semblera l’arracher à l’absence

Me la rend plus touchante et plus belle que lui

De l’ombre elle a gardé les parfums et l’essence

Elle est comme un songe des sens

Le jour qui la ramène est encore une nuit

Ma note :

Note : 4.5 sur 5.

A quoi rêvent les loups ? – Yasmina Khadra (1999)

Et si nous nous interrogions sur une lente descente aux enfers ?

Nafa Walid, un artiste incompris, rêve d’une brillante carrière dans le cinéma. Malgré ses ambitions artistiques, il doit faire face à la réalité de la vie et à la nécessité de survivre à Alger à la fin des années 80. Enseveli sous la corruption, la ville est en proie à des tensions qui vont impacter son quotidien.

Par nécessité financière, Nafa devient le chauffeur d’une des familles les plus fortunées du pays. Quand il perçoit toute la violence de ces privilégiés, Nafa démissionne.

Désœuvré dans un pays instable, Nafa est de plus en plus vulnérable. Confronté au poids de sa condition sociale et financière, il s’avère être une recrue idéale pour les membres d’une bande armée islamiste. La violence qui lui paraissait inconcevable devient son quotidien. Progressivement il chute et devient aussi engagé qu’enragé. Cette descente aux enfers lui fera-t-elle perdre jusqu’à son humanité ?

Un récit fort, d’une réalité glaçante, qui nous permet de mieux comprendre l’inexorable ascension des mouvances islamistes. Les mécanismes d’endoctrinement sont parfaitement décrits par Yasmina Khadra tout au long de ce roman. Un récit implacable et terrifiant que je ne peux que vous recommander.

Ma note :

Note : 4 sur 5.

Citations :

« Méfie-toi de ceux qui viennent te parler de choses plus importantes que ta vie. Ces gens-là te mentent. Ils veulent se servir de toi. Ils te parlent de grands idéaux, de sacrifices suprêmes, et ils te promettent la gloire éternelle pour quelques gouttes de ton sang. Ne les écoute pas. Rappelle-toi toujours ceci : il n’y a rien, absolument rien au-dessus de ta vie. Elle est la seule chose qui doit compter pour toi car elle est le seul bien qui t’appartient vraiment »

« La pauvreté ne consiste pas à manquer d’argent, mais de repères« 

Le premier homme – Albert Camus (1994)

Et si nous parlions du dernier ouvrage d’Albert Camus ?

Dans ce récit infiniment personnel, Albert Camus dévoile par bribe, l’enfance de Jacques.

A l’âge de quarante ans, Jacques part sur les traces de son père. Un père qu’il n’a jamais connu. Taciturne et mutique, il est mort durant la Première Guerre mondiale alors que Jacques n’était encore qu’un enfant. Sa mère d’un caractère doux et passif a accompagné Jacques d’un regard tendre et discret durant toute sa jeunesse. Cette mère, à la fois fantasmée et adorée, a toujours su susciter un amour absolu chez son fils malgré son côté inaccessible.

A contrario de sa mère, sa grand-mère maternelle n’a cessé de prendre une place prépondérante dans sa vie et a pu se montrer aussi aimante que maltraitante. Son caractère dur et intransigeant a aussi contribué à le façonner. Son entourage est aussi constitué de figures masculines. Son oncle, aussi solaire que colérique, a su incarner un père de substitution. Ce retour en enfance s’accompagne du portrait tendre des êtres qui l’ont vu grandir et d’une description lumineuse de l’Algérie.

Ce dernier manuscrit d’Albert Camus a été découvert dans l’une de ses sacoches à sa mort. Malgré le caractère inachevé de ce texte, c’est toute la quintessence de son oeuvre qui y transparait.

Intime et émouvant, ce roman porté par la plume admirable d’Albert Camus m’a beaucoup plu.

Ma note :

Note : 4.5 sur 5.

Citations :

« Il n’était plus que ce coeur angoissé, avide de vivre, révolté contre l’ordre mortel du monde qui l’avait accompagné durant quarante années et qui battait toujours avec la même force contre le mur qui le séparait du secret de toute vie, voulant aller plus loin, au-delà et savoir, savoir avant de mourir, savoir enfin pour être, une seule fois, une seule seconde, mais à jamais ».

« La mémoire des pauvres déjà est moins nourrie que celle des riches, elle a moins de repères dans l’espace puisqu’ils quittent rarement le lieu où ils vivent, moins de repères aussi dans le temps d’une vie uniforme et grise. Bien sûr, il y a la mémoire du coeur dont on dit qu’elle est la plus sûre, mais le coeur s’use à la peine et au travail, il oublie plus vite sous le poids des fatigues »

Saint-Jacques – Bénédicte Belpois (2021)

Et si nous partions pour les Cévennes ?

Paloma a toujours entretenu une relation tumultueuse et complexe avec sa mère, qu’elle appelle avec froideur « Camille ». Derrière ces rapports distants, un secret plane sur sa filiation. Si Paloma a réussi à tisser avec sa fille une relation forte et fusionnelle, son rapport avec sa propre mère est ponctué de silence.

A la mort de sa mère, Paloma hérite d’une maison délabrée au coeur des Cévennes. Cette vieille bâtisse, loin de toute civilisation, promet un mode de vie diamétralement opposé au sien. Infirmière urbaine, Paloma a toujours connu une vie citadine. Décidée à se séparer de cette maison reculée, elle part seule dans les Cévennes. La découverte de son héritage sera aussi l’exploration de sa naissance. Paloma parvient enfin à comprendre le rejet maternel qui a émaillé son enfance.

Face à ce passé révélé, Paloma décide de s’installer et de restaurer cette maison isolée. Pour cette rénovation, elle contacte Jacques, un charpentier de la région. Cette reconstruction identitaire façonnera aussi son avenir.

Un récit fluide qui se lit d’une traite tant Bénédicte Belpois parvient à faire vivre ses personnages. Ce roman nous transporte facilement aux côtés de Paloma dans sa quête identitaire.

Si ce livre manque pour moi d’une certaine finesse dans l’analyse psychologique des personnages, j’ai passé un doux moment de lecture grâce à la tendresse qui émane des personnages et à la splendeur du paysage des Cévennes dépeint par Bénédicte Belpois.

Merci aux éditions Folio pour cet envoi !

Ma note :

Note : 2.5 sur 5.

Citations :

« On ne perçoit pas consciemment comment certaines personnes vous manquent avant de les connaître, on devine juste, une fois qu’on les a rencontrées, qu’on ne pourra plus jamais vivre sans elles ».

« Je ne peux supporter l’idée que tu disparaisses. Je veux que tu restes près de moi, même si tu n’es plus vraiment de ce monde ».