La Bienfaitrice – Elizabeth von Arnim (1901)

Et si nous évoquions les ambitions indépendantes d’une femme ?

Anna Escourt vit avec Suzy, sa belle-soeur depuis plusieurs années. Dès qu’Anna atteint l’âge d’entrer dans le monde, Suzy l’entraine dans des mondanités afin de lui trouver un mari. Anna s’oppose à cette course au mariage. Elle est décidée à rester indépendante.

Lorsqu’elle reçoit la lettre de son oncle Joachim, sa vie bascule. Elle hérite d’un grand domaine en Allemagne. Cette demeure est enfin synonyme de liberté, elle peut s’y installer, faire fi du mariage et se consacrer à ses ambitions philanthropiques. Quand elle rencontre le séduisant Axan von Lohm, un aristocrate, cette quête d’indépendance féminine va-t-elle s’étioler ?

Elizabeth von Arnim met en exergue des élans de liberté face à la soumission des femmes aux exigences sociales. Si j’ai trouvé le personnage d’Anna intéressant, le fil narratif assez convenu ne m’a pas emportée.

Ma note :

Note : 3 sur 5.

Mrs Dalloway – Virginia Woolf (1925)

Et si nous parlions du classique de la littérature anglaise ?

Roman psychologique par excellence, tout en intériorité, Mrs Dalloway dresse le portrait d’une femme de son époque.

Clarissa est devenue Mrs Dalloway en épousant Richard, un homme qui en impose par sa réussite. Si peu de complicité apparaît entre eux, ils semblent avoir trouvé un intérêt mutuel à ce mariage. Issue de la haute bourgeoisie anglaise, Mrs Dalloway éblouit par son charisme et ses manières aristocratiques. Derrière ces apparences, qui est véritablement Clarissa ? Elle va renouer avec Peter Walsh, son amour de jeunesse et Sally, une grande amie qui représentent d’autres facettes de sa personnalité. A leurs contacts, elle redevient une femme libre qui a soif d’indépendance.

En toile de fond, nous comprenons aussi les zones d’ombres de Clarissa à travers le personnage de Septimus, un rescapé de la guerre qui plonge peu à peu dans la folie. Se cache aussi dans l’ombre de cette oeuvre, une autre femme, Virginia Woolf.

Les portraits multiples de Mrs Dalloway nous permettent d’appréhender toute la complexité de ce personnage. Au-delà d’un portrait de femme remarquable, ce texte porte une critique virulente sur la violence de la guerre et la domination masculine. Imprégné par la grâce, ce classique ardu et sensoriel doit être conservé dans sa bibliothèque.

Merci aux éditions folio pour l’envoi de cette magnifique édition.

Ma note :

Note : 4.5 sur 5.

Citations :

« C’était l’heure, entre six et sept, où chaque fleur s’embrase — les roses, les œillets, les iris, les lilas ; blanche, violette, rouge, orange profond ; chaque fleur semble brûler de son propre feu, douce et pure, dans les plates-bandes embrumées ».

« Étonnant, incroyable ; elle n’avait jamais été aussi heureuse. Rien ne pouvait être assez lent ; rien ne pouvait durer trop longtemps. Il n’y avait pas de plus grand plaisir, pensa-t-elle en redressant les chaises, en repoussant un livre sur l’étagère, que d’en avoir fini avec les triomphes de la jeunesse, après s’être perdue à force de vivre, que de trouver le bonheur, dans un choc délicieux, quand le soleil se levait, quand le jour finissait »

« Malgré tout, qu’à un jour succède un autre jour; mercredi, jeudi, vendredi, samedi. Qu’on se réveille le matin; qu’on voie le ciel; qu’on se promène dans le parc; qu’on rencontre Hugh Whitbread; puis que soudain débarque Peter; puis ces roses; cela suffisait. Après cela, la mort était inconcevable…l’idée que cela doive finir; et personne au monde ne saurait comme elle avait aimé tout cela; comment, à chaque instant… »

L’étrange disparition d’Esme Lennox – Maggie O’Farrel (2008)

Et si nous évoquions un troublant secret de famille ?

Esme a été enfermée toute sa vie. Rejetée par sa famille à cause de sa différence, elle a vécu durant soixante ans dans un asile.

Iris, sa plus proche parente est contactée par l’établissement psychiatrique qui va bientôt fermer ses portes. Eberluée, Iris découvre l’existence d’une grande tante oubliée de tous et les médecins lui proposent de la recueillir. Sa grand-mère, Kitty, est la soeur d’Esme. Pourtant, elle n’a jamais mentionné l’existence de sa jeune soeur qui a été effacée de l’histoire familiale.

Iris voit sa vie bouleversée par l’existence de la vieille femme. Va-t-elle accepter de s’occuper d’Esme et lever le voile sur de mystérieux secrets de famille ?

J’ai été naturellement fascinée par le personnage d’Esme et emportée dans cette histoire familiale troublante. Les thèmes abordés entre secrets de famille et internement en psychiatrie sont particulièrement intéressants. J’ai trouvé le fil narratif parfois confus et j’aurai aimé que le parcours des personnages soit abordé avec davantage de profondeur. Malgré ces réserves, j’ai passé un agréable moment de lecture.

Ma note :

Note : 3 sur 5.

Citation :

« Nous ne sommes que des vaisseaux par lesquels circulent des identités, songe Esme : on nous transmet des traits, des gestes, des habitudes, et nous les transmettons à notre tour. Rien ne nous appartient en propre. Nous venons au monde en tant qu’anagrammes de nos ancêtres ».

Les Hauts de Hurle-vent – Emily Brontë (1847)

Et si nous abordions le classique de la littérature anglaise ?

Le domaine des Hauts de Hurle-vent est niché au coeur de l’Angleterre. Dans ce décor fantomatique, un drame familial passionnel noue les membres de la famille Earnshaw depuis de nombreuses années.

Lorsque le nouveau locataire de Thurshcross Grange, propriété située à quelques kilomètres du domaine des Hauts de Hurle-vent, rencontre Heathcliff celui-ci ne lui inspire qu’une profonde animosité. En effet, le caractère froid et acerbe de Heathcliff ne suscite aucune confiance. Le locataire est néanmoins fasciné par les mystères qui planent autour de cet odieux personnage. Il va obtenir les confessions de Mrs Dean, la femme de chambre de la famille. Au fil de son récit, elle lève le voile sur les sombres secrets familiaux.

Heathcliff a été recueilli depuis sa jeunesse par Mr Earnshaw. Cet enfant adopté a noué une relation fusionnelle avec Catherine, la fille de Mr Earnshaw. Catherine se rapproche d’Edgar Linton, un jeune homme issu d’une excellente famille qui lui promet un mariage stable et apaisé. Heathcliff ne supporte pas de ne plus être le seul objet des attentions de la jeune femme. Jusqu’où le lien unique qui lie Catherine et Heathcliff les conduira-t-il ?

Un roman fascinant qui nous emporte à la rencontre de personnages sombres et envoûtants. La passion destructrice et obscure qui relie Catherine et Heathcliff ébranle viscéralement et ne peut laisser indifférent. Un roman sauvage qui explore la damnation de deux êtres et s’enrichit des profondeurs de l’âme humaine. J’ai eu un coup de coeur pour ce roman inclassable qui s’éloigne des codes de son époque !

Ma note :

Note : 5 sur 5.

Coup de ❤

Citations :

« J’aime le sol qu’il foule, l’air qu’il respire, et tout ce qu’il touche, et tout ce qu’il dit. J’aime tous ses regards, et tous ses gestes, je l’aime entièrement et complètement ». 

« Si tout le reste périssait et que lui demeurât, je continuerais d’exister; mais si tout le reste demeurait et que lui fût anéanti, l’univers me deviendrait complètement étranger, je n’aurais plus l’air d’en faire partie »

Ma cousine Rachel – Daphné du Maurier (1951)

Et si nous plongions dans une atmosphère mystérieuse ?

Depuis son enfance, Philip nourrit un lien fort et paternel avec son cousin Ambroise Ashley. Véritable père de substitution, il l’a recueilli au décès de ses parents. D’une santé fragile, Ambroise part en Italie afin de s’éloigner du temps aride et hivernal de l’Angleterre. Lors de son séjour à Florence, il rencontre une comtesse italienne, Rachel.

Durant son voyage, Ambroise écrit régulièrement à Philip et lui apprend son mariage soudain et imminent avec Rachel. Quand Philip reçoit de nouvelles lettres alarmantes où Ambroise soupçonne sa femme des pires manoeuvres, Philip décide sur le champ de partir pour l’Italie. Ce séjour va confirmer ses pires craintes. Philip parviendra-t-il à lever le voile sur les mystères qui entourent la femme d’Ambroise ?

Avec délice, j’ai aimé me plonger dans l’univers de ses personnages tiraillés par les pires soupçons et tous envoûtés par la machiavélique et séductrice Rachel. Un roman qui nous fait délicieusement naviguer à travers le tumulte de nos sentiments et de nos projections vis à vis de la captivante Rachel.

Si vous avez aimé « Rebecca », je ne peux que vous conseiller de découvrir « Rachel »

Ma note :

Note : 4.5 sur 5.

Citations :

« J’essayais de trouver encore quelque chose à donner. Elle avait le domaine, l’argent, les bijoux. Elle avait ma pensée, mon corps, mon coeur. Il ne restait que mon nom et elle le portait déjà. Il n’y avait plus rien. Plus rien que la peur ».

« Elle était jeune, elle n’avait guère plus de dix-neuf ans, mais l’expression de son visage était sans âge et saisissante comme si son corps léger eût enfermé une âme ancienne qui ne pouvait pas mourir ; des siècles regardaient à travers ses yeux et l’ont eût dit qu’elle contemplait depuis si longtemps l’existence qu’elle y était devenue indifférente »

Orgueil et préjugés – Jane Austen (1813)


Et si nous parlions d‘un monument de la littérature anglaise ?

Dans « Orgueil et préjugés » , Jane Austen dresse le portrait d’Elizabeth, une jeune anglaise vive, indépendante et spirituelle.

Madame Bennet, la mère d’Elizabeth n’a qu’un seul but marier ses cinq filles avec les meilleurs partis de la région. Elle recherche assidûment des prétendants issus de familles aisées pour assurer un avenir à ses filles.

Lorsqu’un gentleman, Monsieur Bingley s’installe à proximité de leur domaine, une véritable effervescence transporte toute la famille Bennet.

Si l’attirance entre Monsieur Bingley et Jane l’ainée des soeurs semble évidente, les rapports entre Elizabeth et Monsieur Darcy l’ami intime de Monsieur Bingley sont emprunts de froideur. La posture abrupte et méprisante de Monsieur Darcy jette une certaine animosité sur leurs relations.

L’arrivée d’un jeune militaire charismatique, Wickham, suscite aussi beaucoup d’émois auprès des jeunes filles Bennet.

Ces trois apparitions masculines successives laissent entrevoir la promesse de mariages réussis. Pourtant quand Monsieur Bingley retourne vivre à Londres, l’incertitude plane sur l’avenir de ses intrigues sentimentales.

Œuvre mythique de la littérature anglaise, Jane Austen parvient à traverser le temps et nous emporter gracieusement aux côtés des soeurs Bennet. Elle réussit à maintenir le lecteur dans l’effervescence de relations amoureuses tout en dressant un portrait caustique de la société anglaise. Une vraie réussite que je ne peux que vous recommander.

Ma note :

Note : 5 sur 5.

Coup de ❤

Citations :

« Je lui aurais volontiers pardonné son orgueil s’il n’avait tant mortifié le mien »

« Vous êtes trop généreuse pour vous jouer de moi ; si vos sentiments sont encore ce qu’ils étaient au mois d’avril dernier, dites-le-moi franchement ; mes désirs, mes affections n’ont point changé, mais un mot de vous les forcera pour jamais au silence »

« La vanité et l’orgueil sont deux choses bien distinctes, bien que les mots soient souvent utilisés l’un pour l’autre. On peut être orgueilleux sans être vain. L’orgueil a trait davantage à l’idée que nous nous faisons de nous-mêmes, la vanité à ce que nous voudrions que les autres pussent penser de nous »

L’Amant de lady Chatterley – D. H. Lawrence (1928)

Et si nous parlions d’un classique sulfureux ?

Censuré en Angleterre à sa parution, ce roman mêlant érotisme et fresque sociale avait fait scandale.

Quand Constance épouse Sir Clifford Chatterley, héritier d’une famille aristocratique, elle espère dans ce mariage trouver l’harmonie conjugale.

Peu de temps après leur union, Clifford revient des tranchées émasculé et paralysé. Il trouve refuge dans son domaine de Wragby. Constance reste à ses côtés et devient rapidement pour lui une infirmière dévouée mettant de côté ses désirs. Ecrivain érudit, Clifford partage avec Constance de longues conversations intellectuelles. Cette vie recluse loin des plaisirs charnelles, laisse un sentiment d’insatisfaction et de frustration chez la belle et voluptueuse Constance.

Malgré les visites d’aristocrates venus de tout horizon, Constance s’ennuie au côté de Clifford et ne parvient pas à trouver un sens à sa vie. Lorsqu’elle rencontre le garde-chasse du domaine, Olivier Mellors issu de la classe ouvrière, l’attraction est immédiate. Avec cette rencontre, Constance connaîtra un véritable éveil sensuel et amoureux.

Au-delà d’un roman indécent, cette oeuvre dresse aussi le portrait d’une Angleterre fracturée par la lutte des classes. Sous cette liaison sensuelle se cache la collusion entre deux mondes l’un aristocratique l’autre issu de la classe ouvrière. Si j’ai trouvé quelques longueurs durant ma lecture, je ne peux que saluer ce roman transgressif qui a su provoquer une émancipation sexuelle et sociale.

Ma note :

Note : 3 sur 5.

Citations :

« Ce fut une étonnante nuit de passion sensuelle ; elle fut un peu effrayée et entraînée presque malgré elle, et pourtant transpercée encore de perçants frissons de sensualité, différents, plus aigus, plus terribles que les frissons de tendresse, mais, au moment même, plus désirables. Quoiqu’un peu effrayée, elle ne s’opposa à rien, et une sensualité sans frein et sans honte la secoua jusqu’au fond d’elle-même, la dépouilla de ses derniers voiles, en fit une femme nouvelle »

« La vie était toujours un rêve, ou une folie, enfermée dans un endroit clos »

Thérapie – David Lodge (1995)

Et si nous nous allongions sur le divan ?

David Lodge nous propose de suivre les élucubrations d’un homme rongé par une douleur chronique au genou.

Scénariste, Lawrence Passmore a fait fortune grâce à une sitcom populaire. Avec ses bons mots et ses dialogues percutants, il a connu le succès. Pourtant, malgré sa diffusion régulière, cette série télévisée qui l’a rendu célèbre connaît ces premiers essoufflements.

Submergé par son anxiété au travail, Lawrence Passmore somatise et commence à éprouver une douleur lancinante au niveau de son genou. Il enchaine les thérapies bien décidé à trouver un remède à son mal-être. Malgré ses nombreuses tentatives pour lutter contre son état dépressif, Lawrence Passmore chute inexorablement. Lorsque son mariage vole en éclat, parviendra-t-il à se remettre en question ?

Avec un ton humoristique et sarcastique, David Lodge met des mots sur la crise existentielle d’un homme à qui tout devrait réussir. Je n’ai pas été conquise par ce roman, le personnage principal m’a laissé de marbre et n’a pas suscité pour ma part empathie ou émotion.

Ma note :

Note : 1.5 sur 5.

Citations :

« C’est connu, on peut toujours repérer au restaurant les couples mariés, parce qu’ils mangent en silence.Mais faut-il en conclure qu’ils sont mal ensemble ? Certainement pas. Tout simplement, ils se comportent comme ils le font chez eux, comme ils le font continuellement. Ce n’est pas qu’ils n’ont rien à se dire, mais cela n’a pas besoin d’être dit ».

« Il paraît qu’à l’intérieur de tout homme gros il y en a un maigre qui lutte pour sortir, et j’entends ses plaintes étouffées chaque fois que je me regarde dans la glace de la salle de bains »

Persuasion – Jane Austen (1817)

Et si nous parlions du dernier roman de Jane Austen ?

Récit d’un amour contrarié, ce roman de Jane Austen nous transporte dans un milieu anglais mondain et élitiste.

Anne, la fille cadette de Sir Walter Elliot, est sans doute la plus effacée. Sa beauté discrète la distingue de ses deux autres soeurs. Elisabeth, l’ainée est devenue naturellement la maîtresse de maison au décès de sa mère et Mary a quitté le domaine juste après son mariage.

Poussée par des contraintes familiales et bourgeoises, la jeune Anne Elliot a été forcée de rompre ses fiançailles. Pourtant, Anne portait un amour pur et passionné pour Frederick Wentworth, un jeune officier de marine à la carrière incertaine. Son amie et figure maternelle, Lady Russel, l’avait mis en garde sur les risques de cette alliance désapprouvée par la société.

Huit ans plus tard, Anne Elliot croise à nouveau la route de Frederick. Les oppositions à leur union sont désormais plus minces car Frederick a fait carrière. Pourtant, leurs rapports se sont refroidis. Anne Elliot a désormais vingt-sept ans, âge où toute perspective de mariage semble impossible. Le ressentiment orgueilleux de Frederick glace leur relation. L’officier se rapproche de deux autres jeunes filles sous le regard impuissant de Anne. La passion enfouie qui les unissait pourra-t-elle ressurgir ?

Jane Austen nous ouvre les portes de la société anglaise dans un récit d’une grande subtilité. Avec finesse, elle dépeint des personnages tiraillés entre les passions du coeur et les obligations sociales. Ce roman critique les moeurs anglaises de l’époque faite de mondanités vaniteuses.

Porté par une belle écriture classique et une héroïne attachante, ce roman délicat me donne envie de prolonger ma découverte de l’oeuvre de Jane Austen.

Ma note :

Note : 4 sur 5.

Citations :

« Vous transpercez mon âme. Je suis partagé entre l’angoisse et l’espoir. Non, ne me dites pas qu’il est trop tard, que ces précieux sentiments ont disparu à jamais. Je vous offre de nouveau un cœur qui vous appartient encore plus totalement que lorsque vous l’avez brisé »

« Pour elle, le plaisir de la promenade devait naître de la marche, de la journée, de la contemplation des derniers sourires de l’année sur les feuilles rousses et les haies fanées, et des quelques descriptions poétiques, parmi des milliers d’autres, qu’elle se répétait sur l’automne, cette saison qui exerce une influence singulière et inépuisable sur l’esprit tendre et délicat, cette saison qui a tiré de tout poète digne d’être lu un essai de description ou quelques vers pleins de sentiments »

Jane Eyre – Charlotte Brontë (1847)

Et si nous parlions d’un classique incontournable ?

Dans ce roman initiatique, Charlotte Brontë nous raconte la vie de Jane Eyre, une femme aussi docile qu’indomptable.

Enfant recueillie par sa tante, Jane a depuis toujours été maltraitée. Méprisée, elle n’a jamais réussi à trouver auprès d’elle l’affection maternelle. Brutalisée par ses cousins, Jane n’a qu’une seule idée en tête : fuir cette famille qui l’a rejetée.

Envoyée dans le pensionnat de Lowood, elle connaît entourée d’autres orphelines une vie rude faite de privations. Malgré cette éducation rigide et religieuse, elle éprouve les premiers élans de l’amitié. A la fin de ses études, Jane intègre le manoir de Thornfiled où elle devient préceptrice auprès d’Adèle, une jeune fille gaie et affectueuse. Edouard Rochester, le propriétaire de ce domaine bourgeois est un homme sombre, charismatique et magnétique. Leur rencontre viendra bouleverser la vie de Jane.

Pour construire son récit, Charlotte Brontë a puisé dans des aspects personnels de sa vie. Cette intimité donne d’autant plus de force au personnage de Jane, une femme pleine de paradoxes. La force de caractère, l’intelligence et la douceur de Jane Eyre font d’elle un des personnages les plus emblématiques de ma vie de lectrice. Grâce à la plume magnifique de Charlotte Brontë, j’ai partagé à l’unisson les sentiments de Jane ainsi que son attirance pour l’indécelable et fascinant Edouard Rochester. La passion qui les unit transcende tout le roman.

J’ai été complètement transportée par ce classique aux connotations lyriques dont on se délecte à chaque page.

Ma note :

Note : 5 sur 5.

Coup de ❤

Citations :

« Je puis vivre seule, si le respect de moi-même et les circonstances m’y obligent; je ne veux pas vendre mon âme pour acheter le bonheur ».

« Je ne suis pas un oiseau, je ne suis prise en aucun filet ; je suis un être humain, libre, avec une volonté indépendante, qui se manifeste dans ma décision de vous quitter »

« Il me semble avoir là, à gauche, quelque part sous les côtes, un lien étroitement et inextricablement noué à un lien identique qui part d’un même point de votre petite personne ».