Un autre m’attend ailleurs – Christophe Bigot (2024)

Et si nous évoquions les dernières années de la vie de Marguerite Yourcenar ?

Dans ce roman, Christophe Bigot lève le voile sur la dernière relation fusionnelle et destructrice de Marguerite Yourcenar.

En 1980, Marguerite Yourcenar est la première femme élue à l’Académie Française. Reconnue par ses pairs, sa renommée littéraire est à son apothéose.

Derrière cette réussite se cache un grand bouleversement dans l’existence personnelle de Marguerite Yourcenar. Grace Frick, sa compagne depuis quarante ans vient de succomber à la maladie qui la ronge depuis plusieurs années. Face au deuil, elle cherche à quitter une vie sédentaire aux États-Unis et retrouver un souffle de vie.

Quelques mois plus tôt, elle a rencontré Jerry Wilson, d’une beauté envoûtante, elle est subjuguée par cet homme qui fait renaître un amour enfoui. Le caractère solaire et la vitalité de Jerry l’entraînent à travers le monde. Mais que se cache-t-il derrière cet homme charismatique ?

Christophe Bigot choisit de nous révéler sa propre interprétation des dernières années de la vie de Marguerite Yourcenar en se basant sur des faits réels. Si j’ai aimé me plonger dans la vie de cette écrivaine, je n’ai pas adhéré au versant romanesque de cette œuvre.

Ma note

Note : 2.5 sur 5.

Citations

« La sensualité dure autant que la vie, plus ou moins forte selon les individus, et on est sans cesse forcé d’en tenir compte. J’ai appris à connaître que l’érotisme demeure un rite sacré jusqu’à la fin des jours. Ce dont j’avais cru m’évader est miraculeusement revenu ».

« Le bonheur, est-il autre chose qu’une illusion rétrospective? Quand bien même on saurait qu’on est heureux à un certain moment, ce sentiment serait encore altéré par la conscience qu’on en a, la crainte qu’il ne s’arrête, voire l’impression étrange que le ver est déjà dans le fruit ».

Madame Zola – Evelyne Bloch-Dano (1997)

Et si nous apprenions à connaître Madame Zola ?

Dans cette biographie, remarquablement documentée, Evelyne Bloch-Dano met en lumière une femme de l’ombre, Madame Zola. Compagne, amante, admiratrice forcenée, aussi maternelle que déterminée, Alexandrine-Gabrielle Meley devenue Madame Zola a accompagné l’écrivain durant toute sa vie.

Dans cette oeuvre, Evelyne Bloch-Dano revient sur le parcours de cette grisette. Marquée par les drames de sa jeunesse et par la pauvreté, Gabrielle croise la route d’un jeune écrivain Aixois. Complices et déterminés, ils vont prendre leur revanche sur la vie et construire un avenir meilleur. L’osmose indéniable qui les relie va influencer l’écrivain et contribuer à sa réussite.

De Paris à Médan, ils vont bâtir ensemble une vie bourgeoise entourée d’artistes et d’intellectuels. Malgré les trahisons et les blessures de sa jeunesse, Madame Zola continue sans cesse à se battre, aussi forte que fragile, nous suivons pas à pas cette femme remarquable.

J’ai adoré cette lecture qui nous permet de mieux comprendre le parcours de Madame Zola et nous plonge dans l’intimité de ce couple. A travers la vie de la femme qui n’a jamais cesser de le soutenir, c’est aussi tout le destin d’Emile Zola qui est mis en lumière dans cette biographie particulièrement enrichissante. Pour les amoureux de cet immense écrivain, je ne peux que vous recommander de découvrir le portrait passionnant de sa femme.

Ma note

Note : 5 sur 5.

Citations :

« Alexandrine est une compagne au sens plein du terme. Sa vigilance, sa méfiance, sa volonté, son esprit pratique, son sens des réalités, son humour, sa vitalité, son énergie tissent autour de l’écrivain son filet protecteur d’une extraordinaire solidité ».

« Autrement dit, ils ont assez de points communs pour se comprendre, et de dissemblances pour s’aimer »

« Le rôle de Madame Zola est tracé : elle est « la gardienne et la dévouée », chargée de représenter et défendre l’écrivain. Elle va s’y consacrer à plein temps, y puiser des forces neuves – et surtout y gagner une stature que sans l’exil, elle n’aurait jamais acquis »

Un automne de Flaubert – Alexandre Postel (2020)

Et si nous partions à Concarneau avec Flaubert ?

Dans ce court récit, Alexandre Postel tente de percer les mystères qui entourent Gustave Flaubert.

Miné par des problèmes d’argent et par la vente probable de la demeure de sa nièce à Croiset, Gustave Flaubert est rongé par l’inquiétude. En proie à des pensées sombres, il décide de s’éloigner pour quelques semaines et choisit une petite pension proche de la mer. Il séjourne ainsi à Concarneau et retrouve son ami le Docteur Pouchet. Flaubert observe le travail de son ami, chercheur au musée d’histoire naturelle, il dissèque des poissons dans un calme chirurgical. Son séjour sera aussi l’occasion de savourer la cuisine bretonne et de pratiquer, tous les jours, des bains de mer comme pour calmer son anxiété croissante. Si proche de la mer, Gustave Flaubert réussira-t-il à trouver l’apaisement et à écrire ?

J’ai aimé être propulsée au côté de Gustave Flaubert dans ses quelques semaines de villégiatures. Les libertés prises par Alexandre Postel pour retranscrire la vie de l’écrivain rapprochent cet ouvrage du roman. Si j’ai aimé cette délicieuse promenade avec Flaubert et le développement de son processus d’écriture, j’aurai aimé que les aspects biographiques de sa vie soient davantage abordés.

Ma note :

Note : 3 sur 5.

Citation :

« Faute de pouvoir atteindre le calme en lui-même, c’est à la mer qu’il le demandera. Même agitée, la mer accorde toujours le repos à celui qui la regarde. Sa pulsation obstinée inspire à l’homme égaré dans son labyrinthe intérieur le sentiment des choses simples; et à celui qui doute de la vie, le sentiment de la nécessité. Simple et nécessaire, la mer accueille toutes les douleurs. Elle n’offense pas les âmes fatiguées« .

Dostoïevski, le soleil noir – Henrik Rehr & Chantal Van den Heuvel (2023)

Et si nous suivions en image la vie de Dostoïevski ?

Dans ce roman graphique sombre, nous marchons au côté de Dostoïevski à Saint-Pétersbourg vers les lieux de son exécution. Condamné à mort en 1849 en raison de sa proximité avec les mouvements progressistes et le cercle de Petrachevski, sa sentence est imminente.

A quelques minutes de son exécution, l’empereur lui-même commue la peine. Dostoïevski sera condamné à quatre ans de bagne en Sibérie. Au delà de ce souvenir terrible, c’est toute la vie de l’imminent écrivain que nous suivons page après page.

Cet écrivain de génie cache une santé fragile et une frénésie du jeu. Submergé par les dettes, nous partageons ses souffrances intérieures, ses terribles souvenirs du bagne et son parcours amoureux tumultueux.

Porté par des dessins tourmentés, ce roman graphique offre un nouveau regard sur la vie et sur l’oeuvre de Dostoïevski et ne peux que vous inciter à le (re)découvrir.

Ma note :

Note : 4 sur 5.

Vergès, une nuit avec le diable – Jean-Charles Chapuzet et Guillaume Martinez (2022)

Et si nous en apprenions davantage sur Jacques Vergès ?

Avocat emblématique et controversé, Jacques Vergès a marqué la défense et la justice française par ses prises de position.

Ce roman graphique sombre et documenté, nous permet de découvrir le passé et les valeurs de cet homme. Jacques Vergès, dit « L’avocat de la terreur » a notamment défendu des personnalités telles que Klaus Barbies. Il aimait à dire qu’il aurait défendu Hitler, il proclamait « faire son devoir sous les crachats est jouissif ».

Jacques Vergès s’est livré au cours d’un entretien octroyé à Jean-Charles Chapuzet. De cet interview est né une bande dessinée qui retrace les grandes périodes de la vie de ce ténor du barreau.

Son cynisme, son ton provocateur et sa grande culture ont dressé autour de lui une forme d’aura. Jacques Vergès aimait à alimenter ce mystère jusqu’à la légende. Porté par les dessins sombres et énigmatiques de Guillaume Martinez, Jean-Charles Chapuzet tente de percer le mystère d’un homme aussi charismatique qu’insaisissable.

J’ai aimé la mise en lumière faite de cet avocat contestataire et provocateur. Je ne peux que vous recommander cet éclairage différent qui donne envie d’approfondir son parcours.

Ma note :

Note : 3 sur 5.

Le mage du Kremlin – Giuliano Da Empoli (2022)

Et si nous accédions aux pensées de Poutine ?

Dans ce brillant récit politique, Giuliano Da Empoli nous ouvre les portes du Kremlin.

Le héros de ce roman, Vadim Baranov est un personnage inspiré de Vladislav Sourkov un des hommes clés dans l’ascension de Vladimir Poutine. Ce conseiller n’était pas prédestiné à une telle collaboration. Issu d’un milieu aisé, il devient producteur à la télévision après des études d’art dramatique. Cette carrière tournée vers le milieu artistique est éloignée du projet politique de Vladimir Poutine.

Pourtant, le narrateur est approché par un homme d’affaire qui lui propose d’accéder aux arcanes du pouvoir. Ils décident ensemble de contribuer à l’ascension de Vladimir Poutine, chef du KGB. La personnalité et les aspirations du chef du Kremlin conduisent Vadim à une toute autre destinée…

Ce roman mêlant dimension politique et historique nous emporte littéralement au côté de Poutine et nous dévoile avec une grande acuité le fonctionnement du pouvoir en Russie. Un livre saisissant qui nous donne un nouvel éclairage sur l’actualité.

Ma note :

Note : 4 sur 5.

Citations :

« Personnellement je suivais toutes ces élucubrations avec un certain détachement. Les vivants m’ont toujours moins intéressé que les morts. Je me sentais perdu dans le monde jusqu’au moment où j’ai découvert que je pouvais passer la plus grande partie de mon temps en leur compagnie plutôt que de m’embêter avec mes contemporains »

« Poutine n’était pas un grand acteur comme je le croyais mais seulement un grand espion. Métier schizophrénique qui requiert, c’est certain, des qualités d’acteur. Mais le véritable acteur est extraverti, son plaisir de communiquer est réel. L’espion, en revanche, doit savoir bloquer toute émotion, si tant est qu’il en ait ».

Marie-Antoinette – Stefan Zweig (1932)

Et si nous parlions d’une biographie ?

Stefan Zweig dans cette biographique nous offre une rencontre éblouissante avec Marie-Antoinette.

D’une nature ordinaire, Marie Antoinette a vécu à l’image de tant d’autres reines et princesses de son temps. Frivole, inconsistance et enjouée, Marie-Antoinette n’a rien de remarquable et évolue à la cour dans toute l’opulence que lui offre son titre. Et pourtant, le poids de l’histoire en marche a fait de Marie-Antoinette une figure inoubliable.

Jeune reine, elle fait face à l’impuissance de Louis XVI et va combler sa frustration dans les fêtes et les distractions diverses. Faisant du petit Trianon son nouveau royaume, elle vit couper du monde entre ses bijoux, ses tenues d’exception et un luxe indescriptible.

Au fil du temps, elle doit faire face à des ennemis de plus en plus nombreux. Soumise à des critiques acerbes, Marie-Antoinette devient pourtant au fil de son règne une mère et une femme forte.

Nous découvrons également, à travers les correspondances cachées, la passion amoureuse qu’elle entretenait avec le comte Axel de Fersen. Dans les pires moments de son règne face à la révolution qui gronde, le comte Axel de Fersen restera à ses côtés. Malgré l’étau qui se resserre autour d’elle, Marie-Antoinette déploie toute sa dignité et son courage jusqu’à son dernier souffle…

Dans cette biographie travaillée à l’extrême, Stefan Zweig dépeint Marie-Antoinette dans toutes ses facettes. De la jeune princesse innocente à sa dignité sur l’échafaud, nous découvrons un destin hors du commun. Une analyse tant historique et psychologique qui m’a complètement transportée.

Ma note :

Note : 5 sur 5.

Coup de ❤

Citations :

« Car l’idée de Révolution est très large et comporte toute une gamme de nuances, allant du plus haut idéalisme à la véritable brutalité, de la grandeur à la cruauté, du spiritualisme le plus subtil à la violence la plus grossière ; elle change et se transforme, parce qu’elle tient toujours sa couleur des hommes et des circonstances ».

« Séparées par des centaines de lieues, invisibles et inaccessibles l’une à l’autre, leurs âmes au même moment communient dans un même désir ; dans l’espace insaisissable, au-delà du temps, leurs pensées se rencontrent comme les lèvres dans le baiser ».

L’autre Rimbaud – David Le Bailly (2020)

Et si nous évoquions une partie sombre et cachée de la vie d’Arthur Rimbaud : son frère ?

Frédéric Rimbaud est le frère ainé d’Arthur Rimbaud. Fusionnels, ils grandissent l’un à côté de l’autre dans un petit village d’Ardennes et partagent la même chambre, la même école et la même famille.

Ils font front ensemble contre leur mère, Vitalie Cuif, une femme intraitable et acariâtre. Le clan familial doit préserver l’honneur, la dignité et les terres. Si Arthur Rimbaud est un élève brillant et commence à écrire des poèmes d’une beauté fulgurante, pour autant les deux frères demeurent soudés face au caractère de leur mère.

Leur vie d’adulte va, peu à peu, les éloigner l’un de l’autre. Arthur Rimbaud quitte définitivement sa région natale pour l’Abyssinie tandis que Frédéric reste auprès de sa famille. Si Arthur, devient un négociant anonyme et relativement prospère, Frédéric continue à s’occuper des terres familiales puis devient un conducteur de calèche.

Sa mère a tout le loisir de l’observer et pose sur Frédéric un regard dur et intransigeant. Avec sa condition modeste, Vitalie Cuif semble ne pas le juger digne de reprendre l’héritage familial. Le départ dans un pays lointain d’Arthur Rimbaud fait au contraire de lui l’enfant prodige.

Puis, Frédéric avoue à sa mère son souhait d’épouser Blanche Justin, une jeune femme issue d’une famille indigne selon Vitalie Cuif. Ce mariage finit de discréditer Frédéric aux yeux de sa mère.

Opposée farouchement à cette union, sa mère refuse catégoriquement d’y consentir. Déchu du clan familial, Frédéric rompt brutalement avec elle. La rupture avec l’intégralité de la famille, y compris Arthur, est consommée.

Cette enquête extrêmement bien documentée nous fait découvrir Frédéric, ce frère renié et oublié, dont la mère a provoqué son effacement pur et simple du tableau familial. J’ai aimé me plonger dans ces secrets de famille et toute la complexité des relations entre ces membres.

David Le Bailly mêle enquête et romanesque avec réussite. Je dois néanmoins avouer avoir eu quelques difficultés à faire la part des choses entre l’oeuvre de fiction et la réalité historique.

En tout état de cause, un livre éclairant sur la part sombre de la vie d’Arthur Rimbaud à découvrir dans vos librairies à partir du 19 août !

Encore un grand merci aux éditions de L’Iconoclaste pour cet envoi

Ma note :

Note : 3 sur 5.

Idiss – Robert Badinter (2018)

Idiss, un récit inclassable, extrêmement personnel et poignant.

Robert Badinter nous raconte la destinée de sa grand-mère Idiss. Cette femme forte grandit en Bessarabie, région rattachée à de nombreux pays au fil du temps et aujourd’hui partagée entre la Moldavie et l’Ukraine. Idiss connait la violence de l’antisémitisme à travers les pogroms perpétrés contre les juifs.

Malgré les persécutions, elle tombe éperdument amoureuse de Schulim. De cette union née trois enfants, Avroum, l’ainé de la famille qui parvient à faire les études les plus élevées, Naftoul, le plus altruiste et sensible, et Chiffra devenue Charlotte, la mère de Robert Badinter.

Réfugiée en France avec sa famille en 1912, Idiss est hantée par la honte de son analphabétisme mais s’adapte peu à peu à la bourgeoisie parisienne et s’intègre dans la République Française.

Une vie paisible se poursuit en France. Charlotte fait la connaissance de Simon, un entrepreneur ingénieux et profondément honnête avec qui elle aura deux fils, Claude et Robert.

Avec un portrait plein de tendresse, Robert Badinter nous dévoile sa grand-mère, une femme forte, digne, courageuse et aimante. Il nous offre une vision de la société de l’entre-deux-guerres et nous décrit le basculement inéluctable vers l’horreur de la seconde guerre mondiale.

Avec une très grande émotion, nous suivons le parcours de cette famille, exilée en France, leurs espoirs pour les principes Républicains jusqu’à l’effondrement de leurs idéaux avec la République de Vichy et le déchirement de la seconde guerre mondiale.

J’ai été littéralement happée par la force de ce récit qui témoigne de l’amour d’un petit-fils pour sa grand-mère maternelle et nous livre des confidences intimes. Avec une pudeur déchirante, Robert Badinter touche le lecteur en plein coeur !

Ma note :

Note : 4.5 sur 5.

Citations :

« Le moment était venu du grand départ, celui dont on ne revient que comme un étranger à ces lieux qui furent familiers, à ces amis qui furent proches, à une vie qui fut la vôtre. Bref, partir sans esprit de retour, sauf comme un visiteur de son passé ».

« Idiss vient nous embrasser. J’ai conservé le souvenir du parfum d’eau de Cologne dont elle se versait deux gouttes derrière les oreilles avant de « sortir », comme elle disait. Ce parfum- là, quand il m’arrive d’en percevoir l’odeur des décennies plus tard, évoque son visage penché vers moi pour me donner un dernier baiser. Je ferme les yeux. C’est mon enfance revisitée ».

« Valises bouclées, restait le plus douloureux : dire au revoir – en réalité adieu – à notre grand-mère. Ce moment-là, je l’appréhendais plus que tout autre. Je savais que ses jours étaient comptés. Sa vie allait s’achever et je ne la reverrais jamais. Cette pensée, je la repoussais de toutes mes forces. Mais elle était la vérité ».

La disparition de Joseph Mengele – Olivier Guez (2017)

Parlons livre contemporain ET historique avec Monsieur Olivier Guez, écrivain et journaliste français, né à Strasbourg en 1974.

Ce journaliste indépendant a travaillé pour de multiples médias internationaux et a réalisé des reportages en Europe, en Amérique Latine et au Moyen-Orient.

Il revient en 2017, avec un livre qui a fait beaucoup de bruit et a été auréolé du prix Renaudot. Cette effervescence autour de cet ouvrage et son aspect historique m’ont donné envie d’en savoir plus !

Ce roman, c’est avant tout l’histoire d’une traque, le parcours de Joseph Mengele, ancien médecin tortionnaire à Auschwitz. Plus besoin de présenter cet homme, la simple évocation de ce nom glace jusqu’au sang…

Nous suivons sa fuite au Paraguay, au Brésil jusqu’à sa mort mystérieuse sur une plage en 1979…

Un roman extrêmement bien documenté, vrai et intéressant pour les adeptes des romans historiques. L’histoire d’un exil et l’impunité scandaleuse de ces anciens nazis, venus se réfugier au Brésil, sont révélés dans cette oeuvre avec brio.

Nous ne pouvons ainsi que saluer la précision avec laquelle, Olivier Guez, est venu retracer le destin de Joseph Mengele.

Néanmoins, j’ai éprouvé des difficultés à me plonger complètement dans ce roman qui au-delà de l’intérêt historique et du devoir de conscience qu’il véhicule ne m’a pas captivé.

Le portrait de cet homme dénué de conscience, sans culpabilité et d’une profonde lâcheté, m’a juste laissé un goût de noirceur et de désillusion sur le monde du XXème siècle.

Je pense que ce roman n’a pas l’ambition de nous transporter mais de retracer avec précision une partie, parfois méconnue, de notre histoire.

Olivier Guez nous offre ainsi une nouvelle approche de la fuite d’un des personnages clés de la seconde guerre mondiale.

Ma note :

Note : 1.5 sur 5.

Citation :

« Toutes les deux ou trois générations, lorsque la mémoire s’étiole et que les derniers témoins des massacres précédents disparaissent, la raison s’éclipse et des hommes reviennent propager le mal »