Et si nous entamions un voyage à Kyoto ?
A la mort de son père, Rose part à Kyoto sur les traces d’un père qu’elle n’a jamais connu. Elle s’installe dans sa maison et s’imprègne peu à peu de l’atmosphère qui se dégage des lieux. Marchand d’art, son père avait une vie très établie à Kyoto. Il n’a pour autant jamais oublié l’existence de sa fille Rose. Tout d’abord assaillie par la colère vis-à-vis de cet homme resté dans l’ombre, elle va s’approprier son passé.
Lors de son séjour, elle rencontre Paul, l’assistant de son père, qui lui sert de guide et avec qui elle tisse peu à peu une relation forte. Jusqu’où la quête de ses origines va-t-elle la conduire ?
Dans ce court récit, tout en pudeur, Muriel Barbery dresse l’itinéraire d’une femme à la découverte d’elle-même. Si ce roman à l’écriture délicate ne m’a pas profondément marquée dans le portrait de ses personnages, j’en garde un beau souvenir de lecture tout en raffinement.
Ma note
Citations
« Si on n ‘est pas prêt à souffrir, dit-elle, on n’est pas prêt à vivre ».
« Sa jeune vie avait été morose. Celles des autres lui paraissaient chatoyantes et gracieuses, la sienne, lorsqu’elle y songeait, la fuyait comme l’eau sur la paume. Quoiqu’elle eût des amis, elle les aimait sans élan ; ses amants traversaient le paysage comme des ombres, ses jours se passaient à fréquenter des silhouettes indécises ».
« Elle se sentait assommée de beauté, de minéralité et de bois ; tout lui était torpeur, tout lui était intense »