Le roitelet – Jean-François Beauchemin (2021)

Et si nous parlions d’un homme aussi fragile qu’un oiseau ?

Dans ce court récit, Jean-François Beauchemin nous parle de son frère. Un être à la fragilité exacerbée, à l’image d’un oiseau délicat « le roitelet » ou d’un roi régnant sur un monde de chimères.

Jean-François vit au plus proche de la nature dans une vie faite de simplicité. Autour de lui sa femme Livia, son chien et son chat accompagnent le silence de la campagne. Cette vie calme est toujours reliée à celle de son frère cadet. L’écrivain a tissé une relation fusionnelle avec lui depuis l’enfance faite de complicité mais aussi d’inquiétude.

Son frère souffre de schizophrénie. Le diagnostic posé c’est tout un quotidien qui s’organise autour de lui. Jean-François l’accompagne par sa présence, ses silences et son calme. Si l’apaisement n’est pas toujours possible, il parvient grâce à la profonde tendresse qui les relie à contenir les ombres psychiques qui planent autour de lui.

Un récit pudique et délicat emprunt d’une profonde poésie. Si ce livre ne me laissera pas une trace indélébile, il se vit comme une promenade dans la forêt, au plus proche de la simplicité de la nature et des méandres de nos esprits.

Ma note

Note : 2.5 sur 5.

Citation :

« Il ressemblait, avec ses cheveux courts aux vifs reflets mordorés, à ce petit oiseau délicat, le roitelet. Oui c’est ça : mon frère devait peu à peu un roitelet, un oiseau fragile dont l’or et la lumière de l’esprit s’échappaient par le haut de la tête. Je me souvenais aussi que le mot roitelet désignait un roi au pouvoir très faible, régnant sur un pays de songes et de chimères »

2 commentaires sur “Le roitelet – Jean-François Beauchemin (2021)”

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