Passion simple – Annie Ernaux (1991)

Et si nous évoquions le feu brûlant d’une passion amoureuse ?

Avec ses mots éminemment personnels, Annie Ernaux raconte une fulgurante et obsessionnelle passion amoureuse.

Lorsqu’elle rencontre un homme marié, la vie d’Annie Ernaux bascule : « Je n’ai plus rien fait d’autre qu’attendre un homme : qu’il me téléphone et qu’il vienne chez moi ». L’omniprésence de la passion vient bouleverser toute sa vie de professeur et mère de famille. Elle raconte comment l’attente rythme chacune de ses journées. Si les rencontres avec cet homme sont fugaces, son obsession fanatique ravage toutes ses pensées.

Roland Barthès disait : « Suis-je amoureux ? – Oui, puisque j’attends, l’identité fatale de l’amoureux n’est rien d’autre que : je suis celui qui attend. » Au delà de l’autre, c’est le désir et cet état qui pousse Annie Ernaux a perpétué une histoire d’amour aussi passionnelle que vaine.

Avec une grande justesse, elle parvient à mettre des mots sur une expérience intime qui ne peut que faire écho à notre propre rapport avec la passion.

Ma note :

Note : 4 sur 5.

Citations :

« J’ai découvert de quoi on peut être capable, autant dire de tout. Désirs sublimes ou mortels, absences de dignité, croyances et conduites que je trouvais insensées chez les autres tant que je n’y avais pas moi-même recours. À son insu, il m’a reliée davantage au monde ».

« J’avais le privilège de vivre depuis le début, constamment, en toute conscience, ce qu’on finit toujours par découvrir dans la stupeur et le désarroi : l’homme qu’on aime est un étranger »

Laisser un commentaire