Fugitive parce que reine – Violaine Huisman (2018)

A l’occasion de la fête des mères et si nous dressions le portrait d’une mère devenue reine dans le cœur de ses deux filles ?

Maman, Maman,
Toi qui m’aimes tant,
Pourquoi partir sans me prévenir ?
Car maintenant je vais souffrir
Souffrir de ne pas te voir revenir
Que t’a-t-on fait pour te faire partir,
Partir sans même écrire
J’espère que tel était ton désir,
Mais comment savoir si tu prends du plaisir
Es-tu en train de pleurer ou de rire ?
Peut-être es-tu en train de vieillir ?
Que tu ne peux même plus dormir !
Mais il faut que tu saches que je t’aime,
Aussi profondément que je le dis dans ce poème !

Catherine, cette mère magistralement imparfaite, excessive, excentrique, extravagante, a tissé une relation exclusive avec ses deux filles.

Dans la première partie du roman, Violaine, la cadette et narratrice, nous raconte sa mère, à la fois rayonnante et défaillante. Maniaco-dépressive, rongée par l’alcool et les excès, elle ne semble pas créer un environnement sécurisant afin que ses filles puissent toutes les deux s’épanouir. Et pourtant, un amour inconditionnel les lie toutes les trois que rien ne semble pouvoir altérer.

La seconde partie m’a particulièrement touchée. La narratrice cherche à comprendre l’histoire de vie de Catherine. Au fil des pages, nous apprenons de mieux en mieux à la découvrir en parcourant avec elle son enfance et ses failles. Cette description humanise cette mère qui apparaît, tout d’abord, nocive pour ses enfants. Son terrible parcours de vie permet de bien mieux comprendre ses rapports avec ses filles.

Ce premier roman, nous livre des portraits touchants dépeints avec une plume à vif.

J’ai aimé cet bel ode à l’amour maternel mais surtout l’omniprésence du poids des générations successives dans les rapports filiaux.

Ma note :

Note : 3.5 sur 5.

Citations :

« Le foyer de maman était un âtre, elle y faisait feu de tout bois pourvu qu’y règnent l’ardeur des sentiments, la chaleur brûlante de sa foi en l’âme humaine ».

« Fugitive comme un astre derrière un nuage, elle reparaît moins vive, éteinte mais pas tout à fait perdue. Ce n’est pas son heure. Il faut encore lutter »

« On n’a pas le droit de baisser les bras, ces bras qui entourent pour donner de l’amour à nos enfants quand ils appellent au secours »

2 commentaires sur “Fugitive parce que reine – Violaine Huisman (2018)”

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