La Joie de vivre – Emile Zola (1884)

Et si nous faisions face à une mer tumultueuse ?

Dans le décor d’une maison de bord de mer, Pauline a été recueillie par ses cousins, les Chanteau à la mort de son père. Au rythme lancinant des vagues dans ce petit village près d’Arromanches, une vie paisible s’organise autour de cette modeste famille.

L’insouciance et la légèreté de Pauline, âgée de dix ans, apportent de la joie dans ce foyer. Pourtant, à mesure que Pauline grandit, des ombres planent sur cette famille entre les crises de goutte de l’oncle Chanteau et les pensées sombres et de plus en plus prégnantes de son cousin Lazare. Face aux besoins de cette famille et aux ambitions de Lazare, l’héritage de Pauline va être peu à peu dilapidé.

La bonté rayonnante de Pauline vont l’entrainer vers une vie sacrificielle pour ses proches. Jusqu’où son dévouement la conduira-t-elle ?

Emile Zola propose une analyse brillante autour de la mort. Roman psychologique passionnant de Zola, le portrait complexe et tout en finesse de Pauline et de ses proches est éblouissant.

Ma note

Note : 5 sur 5.

Citations

« C’était donc cela, mourir? c’était ce plus jamais, ces bras tremblants refermés sur une ombre, qui ne laissait d’elle qu’un regret épouvanté ».

‘La mer, qui montait, avait une lamentation lointaine, pareille à un désespoir de foule pleurant la misère. Sur l’immense horizon, noir maintenant, flambait la poussière volante des mondes. Et, dans cette plainte de la terre écrasée sous le nombre sans fin des étoiles, l’enfant crut entendre près d’elle un bruit de sanglots ».

« Ne passait-on pas la première moitié de ses jours à rêver le bonheur, et la seconde à regretter et à trembler ? »

La fille Elisa – Edmond de Goncourt (1877)

Et si nous dressions le portrait d’une prostituée devenue criminelle ?

Après la mort de son frère, Edmond de Goncourt poursuit le travail entamé avec lui et publie un roman dressant le portrait d’une prostituée. Fille de sage-femme, Elisa veut fuir sa mère et s’éloigner des souvenirs de son enfance.

Elle rencontre une prostituée qui loge parfois chez sa mère. Cette femme fait basculer son destin. A son contact, elle imagine que le métier de prostituée sera source d’épanouissement et de liberté. Elle saisit cette opportunité pour prendre la fuite et suit cette femme dans un petit village de province.

Finalement, elle décide de poursuivre sa route jusqu’à Paris mais son caractère ne lui permet pas de trouver véritablement sa place. Indolente, elle erre entre les maisons de prostitution et s’étiole jour après jour. Quand elle est condamnée pour le meurtre d’un homme, sa déchéance devient implacable. Jusqu’où cette descente aux enfers la conduira-t-elle ?

Si le personnage d’Elisa n’est pas flamboyant mais plutôt apathique, j’ai apprécié cependant la description du milieu carcéral de l’époque. Au-delà de dépeindre la destinée d’une femme et sa lente décadence, Edmond de Goncourt expose un véritable manifeste contre la cruauté pénitentiaire qui demeure intéressant.

Ma note

Note : 3.5 sur 5.

Citations

« Elle aima avec les tendresses amassées dans un vieux coeur qui n’a point aimé. Elle aima avec l’aliénation d’un cerveau, comme frappé d’une folie de bonheur »

« Elle eût voulu l’aimer, être aimée de lui, rien qu’avec des lèvres qui embrasseraient toujours »

Washington Square – Henry James (1880)

Et si nous parlions d’Henry James ?

Dans ce texte, Henry James dresse le portrait d’une famille au coeur de la haute société.

Dans tout New-York, la réputation du Docteur Sloper est indéniable. Brillant médecin, il a étoffé sa clientèle et a acquis une grande fortune. Il jette un regard intraitable sur sa fille Catherine. Elle ne correspond pas à ses attentes. Il la juge sans grande beauté, inconsistance et peu intelligente.

Lors d’un bal, l’effacée Catherine rencontre Morris Townsend, un beau jeune homme aux charmes indéniables, à l’esprit vif et au verbe haut. Dès leur premier rencontre, Morris semble épris de Catherine et commence à lui faire une cour ardente sous l’oeil vigilant de son père. Compte tenu du peu de qualités qu’il attribue à sa fille, le Docteur Sloper se méfie de cet homme qui perçoit vite comme un simple coureur de dot. Ce prétendant assidu qui a littéralement fait chavirer le coeur de Catherine est-il sincère ?

Si le fil narratif reste convenu, la psychologie des personnages est travaillée durant tout le roman et j’ai aimé le cynisme et le ton de cette oeuvre ! Cette lecture reste une belle découverte de la plume élégante d’Henry James.

Ma note

Note : 3.5 sur 5.

Citation

« Elle était romanesque, sentimentale, et folle de petits secrets et de mystères – passion bien innocente, car jusque-là ses secrets lui avaient servi à peu près autant que des bulles de savon. Elle ne disait pas non plus toujours la vérité ; mais cela non plus n’avait pas grande importance, car elle n’avait jamais eu rien à cacher. Elle aurait rêvé d’avoir un amoureux et de correspondre avec lui sous un faux nom par le canal d’une poste privée ; je m’empresse de dire que son imagination ne s’aventurait jamais vers des réalités plus précises »

Au bonheur des dames – Emile Zola (1883)

Et si nous poursuivons notre quête de l’oeuvre de Zola ?

Dans ce onzième volume de la série des Rougon-Macquart, nous retrouvons Octave Mouret devenu maître des grands magasins.

Octave a su par des procédés commerciaux modernes permettre l’essor exponentiel de son magasin face aux petits commerçants. Denise, une modeste orpheline normande, s’installe à Paris avec ses deux jeunes frères. Elle va intégrer le grand magasin comme vendeuse. Tout d’abord invisible et soumise aux regards méprisants des autres vendeuses, elle a des difficultés à s’intégrer à cette grande machine. Octave va commencer à s’éprendre de cette jeune femme candide et d’une grande dignité. Jusqu’où cette passion va-t-il le conduire ?

A travers le destin de ce grand magasin, Emile Zola dresse le portrait d’un monstre tantaculaire implacable. Au-delà de retracer toute une époque, Zola parvient comme toujours à façonner une galerie de personnages. Si ce n’est pas mon préféré de la série, je ne peux que saluer le travail précurseur de Zola.

Ma note :

Note : 4 sur 5.

Citations :

« C’était vrai, elle adorait Mouret pour sa jeunesse et ses triomphes, jamais un homme ne l’avait ainsi prise toute entière, dans un frisson de sa chair et de son orgueil ; mais, à la pensée de le perdre, elle entendait aussi sonner le glas de la quarantaine, elle se demandait avec terreur comment remplacer ce grand amour ».

« Mouret avait inventé cette mécanique à écraser le monde, dont le fonctionnement brutal l’indignait ; il avait semé le quartier de ruines, dépouillé les uns, tué les autres ; et elle l’aimait quand même pour la grandeur de son oeuvre, elle l’aimait davantage à chacun des excès de son pouvoir, malgré le flot de larmes qui la soulevait, devant la misère sacrée des vaincus ».

« La soirée coula triste et lente, animée uniquement par les pas de l’oncle, qui se promenait d’un bout à l’autre de la boutique vide. Un seul bec de gaz brûlait, l’ombre du plafond bas tombait à larges pelletées, comme la terre noire d’une fosse ».

La Duchesse de Langeais, La fille aux yeux d’or – Honoré de Balzac (1833 – 1834)

Et si nous comprenions deux femmes mystérieuses ?

Dans ce recueil, Honoré de Balzac met en lumière deux femmes évoluant dans un Paris mondain.

Au cœur d’un couvent Espagnol se cache une femme devenue religieuse. Pieuse et mutique, Soeur Thérèse cache un passé trouble. Derrière cette dévotion se dissimule une coquette, Antoinette de Langeais. Une femme à la beauté envoûtante qui règne sur les salons et côtoie les nobles familles du boulevard Saint-Germain. Pourtant, Antoinette a fui la vie mondaine. Un amour la relie à Armand de Montriveau, un marquis aventureux et passionné. Comment cette passion a poussé la Duchesse de Langeais à se couper du monde ?

La seconde nouvelle met en scène une autre femme, tout aussi mystérieuse. Lors d’une promenade aux Tuileries, Henri de Marsay un dandy parisien croise le regard d’une femme surnommée « La fille aux yeux d’or ». Elle est énigmatique et suscite l’intérêt du séducteur. Parviendra-t-il a la conquérir et à percer son mystère ?

Je n’ai malheureusement pas été totalement conquise par ce recueil. Si la plume talentueuse de Balzac dresse de beaux portraits féminins, je me suis perdue dans le fil narratif et je n’ai pas été complètement emportée par ces deux récits.

Ma note :

Note : 2 sur 5.

Citations :

« À mesure que l’on monte en haut de la société, il s’y trouve autant de boue qu’il y en a par le bas ; seulement elle s’y durcit et se dore »

« À Paris, la vanité résume toutes les passions ».

Victoire la Rouge – Georges de Peyrebrune (1884)

Et si nous dressions le portrait d’une paysanne au XIXème siècle ?

Marie-Eugénie-Victoire est une orpheline malheureuse. Fille sans condition, elle est élevée dans un hospice. De modestes fermiers, Les Jameau, vont recueillir Victoire comme servante pour s’occuper de leurs bêtes. Son physique ingrat, sa chevelure rousse et son animalité sont rapidement moqués par les villageois et elle est nommée « La Rouge ».

Nous suivons son éveil à la sensualité jusqu’à son accès à la pensée. Malgré son élévation progressive, elle subit à répétition sa condition de femme sans éducation et devient une proie face à la puissance masculine. Jusqu’où ces violences cycliques implacables la conduiront-t-elle ?

Dans une misère terrible, nous découvrons le destin tragique de Victoire La Rouge. Dans un style vif et envoûtant, Georges de Peyrebrune dresse le portrait d’une femme invisible. J’ai lu ce roman en retenant mon souffle et j’ai été conquise par le rythme et la force du personnage de Victoire. Je vous encourage à découvrir l’œuvre de cette autrice méconnue.

Ma note :

Note : 5 sur 5.

Citations :

« Mais sa sensualité de bête échauffée la faisait se livrer, malgré sa volonté, peut-être avec le grognement heureux d’un appétit robuste enfin satisfait »

« De la pitié ! Qui donc en avait jamais eu pour elle ? Et savait-elle même ce que c’était ?
Elle devenait farouche comme un animal sauvage et traqué. Ses regards en dessous luisaient de douleur et de haine. Une révolte la tenait sans qu’elle sût contre qui l’avait faite si misérable et abandonnée, avec des appétits de brute, qu’elle se gardait cependant d’assouvir, et qui, pour une fois qu’elle s’y abandonnait, sans savoir encore, la jetait à la honte, la livrait aux injures, la chassait hors des foyers honnêtes où son ventre maudit portait le déshonneur ».

Elias Portolu – Grazia Deledda (1900)

Et si nous voyagions en Sardaigne avec Grazia Deledda ?

Dans ce récit romantique, Grazia Deledda nous propose un voyage immersif et sentimental en Sardaigne. Cette écrivaine italienne, prix nobel de littérature, a publié une oeuvre vaste que je vous recommande de découvrir.

Elias Portolu a été emprisonné de nombreuses années. Quand il sort de prison, il retrouve ses proches. Entouré de ses parents et de ses frères, il renoue avec une famille aimante. Son père vante les mérites de ses trois enfants et se réjouit du retour de l’un de ses fils. Pietro, son frère est fiancé avec Maddalena. Cette union, reliant deux familles, égaye la région de Nuoro.

Quand Elias croise le regard de Maddalena son coeur vacille. Ebloui par la jeune femme, il tombe immédiatement amoureux. Partagé entre son désir et la terrible trahison qu’il ferait à son frère, il se mure dans le silence. Pourtant ses sentiments pour la jeune femme semblent incontrôlables, arrivera-t-il à enfouir cette passion interdite ?

Si l’intrigue reste classique et le personnage tourmenté d’Elias n’a pas suscité pour ma part un vrai charme, la beauté de ce roman est ailleurs. En effet, j’ai trouvé la fluidité du style et la description des paysages remarquables. Ce roman propose une plongée poétique dans une Sardaigne rurale et traditionnelle !

Ma note :

Note : 4.5 sur 5.

Citation :

« Elias eut une minute d’égarement, de peur et de plaisir indicibles, à se voir seul près de Maddalena, parmi les herbes et les grands chardons fleuris. Son coeur se mit à battre fortement et un vertige d’amour s’empara de tout son être, lorsque ses yeux rencontrèrent le regard passionné et suppliant de la jeune fille »

Les Frères Karamazov – Fiodor Dostoïevski (1880)

Et si nous tuons un père monstrueux ?

Dans ce roman intense, Fiodor Dostoïevski dresse le portrait de trois frères. L’ainé, Dimitri est un être passionné, sensuel et irascible. Le cadet Ivan est un érudit au caractère froid et renfermé. Le benjamin, Aliocha est un homme de foi d’une grande honnêteté morale.

Si les trois frères n’ont rien en commun, ils partagent le même père : Fiodor Karamazov. Un père décrit par Dostoïevski comme un homme rongé par les vices. Corrompu, égoïste et jouisseur, il a rejeté ses enfants.

En toile de fond, un quatrième frère se cache, Semerdiakov, un batard qui n’a jamais été reconnu. Fils illégitime, il est devenu cuisinier et domestique auprès de Fiodor Karamazov. Quand le père est assassiné, les regards se tournent vers les fils.

Dimitri n’a pas eu peur de proférer ouvertement des menaces à l’encontre de son père qui s’est amouraché de la femme qu’il aime passionnément. Désigné comme principal coupable durant l’enquête, Dimitri a-t-il véritablement tué son père ?

Roman fondateur sur le paricide, cette oeuvre riche questionne de nombreux sujets : le rapport à la culpabilité, à la religion, à l’enfance et à l’héritage.

Roman policier, philosophique, psychologique ou métaphysique, les multiples lectures de cette oeuvre la positionne parmi les plus grands classiques de la littérature. Un roman que je ne peux que vous inciter à lire et à (re)lire afin d’en percer toutes les réflexions.

Pour aller plus loin :

Radio France – Les chemins de la philosophie

Ma note :

Note : 5 sur 5.

Citations :

« Sachez qu’il n’y a rien de plus noble, de plus fort, de plus sain et de plus utile dans la vie qu’un bon souvenir, surtout quand il provient du jeune âge, de la maison paternelle. On vous parle beaucoup de votre éducation ; or, un souvenir saint, conservé depuis l’enfance, est peut-être la meilleure des éducations : si l’on fait provision de tels souvenirs pour la vie, on est sauvé définitivement »

« Surtout, n’ayez pas tant honte de vous-même, car tout le mal vient de là »

Pot-Bouille – Emile Zola (1882)

Et si nous emménagions dans un immeuble bourgeois avec Emile Zola ?

Arrivé à la moitié du cycle des Rougon-Macquart, Emile Zola propose une immersion dans la sphère bourgeoise et dresse le portrait d’une multitude de personnages.

Lors de son arrivée à Paris, Octave Mouret emménage rue de Choiseul au quatrième étage d’un immeuble haussmannien et rencontre ses voisins. Un notaire, un architecte, un conseiller à la cour d’appel ou de plus modestes employés se succèdent à chaque étage. Ces familles bourgeoises s’arguent de bonnes moeurs mais derrière les portes closes les adultères et les vices sont innombrables.

Nous retrouvons au dernier étage de l’immeuble, des vies parallèles celles des femmes de chambre et des cuisinières. Elles évoluent dans l’ombre et connaissent les secrets de famille.

Jeune homme arriviste, Octave use de ses charmes et espère se lier aux femmes pour parvenir à faire fortune. Il évolue au coeur de ces intrigues bourgeoises pour trouver sa place. Jusqu’où cette quête d’ascension le mènera-t-il ?

Emile Zola se sert d’Octave pour retranscrire la vie et décrire la place des femmes à chaque étage de l’immeuble. Avec un style remarquable, ce roman met en lumière l’hypocrisie bourgeoise et la condition des invisibles.

Ma note :

Note : 4.5 sur 5.

Citations :

« Et, de ce flot de paroles, montait le respect, l’appétit furieux de l’argent, toute cette religion de l’argent dont elle avait appris le culte dans sa famille, en voyant les vilenies ou l’on tombe pour paraître seulement en avoir ».

« Ils restaient, la main dans la main, face à face, sans pouvoir détourner les yeux ; et leurs mains se glaçaient, et leurs yeux s’avouaient l’ordure de leur liaison, l’infirmité des maîtres étalée dans la haine de la domesticité. C’était ça leurs amours, cette fornication sous une pluie battante de viande gâtée et de légumes aigres ! »

Nana – Emile Zola (1880)

Et si nous nous rapprochions d’un mythe féminin ?

Personnage emblématique de l’oeuvre de Zola, Nana la fille de Gervaise est l’une des courtisanes les plus célèbres de la littérature.

La jeune Nana peine à élever son fils Louis et doit user de son corps pour subvenir à ses besoins. Peu à peu, sa beauté et sa sensualité lui permettent d’accéder à la réussite. Les portes du théâtre s’ouvrent face à son charisme, elle devient Vénus et se mue en actrice.

Ses charmes indéniables lui donnent accès à une ascension tant convoitée. Elle utilise son pouvoir implacable sur les hommes pour asseoir sa domination. Pourtant, comme une ombre le déclin rode autour d’elle, un élan amoureux inéluctable va précipiter sa perte. Nana cédera-t-elle à la passion alors que son goût du luxe ne cesse de croitre ?

Emile Zola nous offre un portrait de femme fascinant. Récit d’une émancipation féminine d’une grande modernité, j’ai aimé suivre le parcours flamboyant de Nana jusqu’à la dernière ligne. Une des oeuvres les plus marquantes de la série des Rougon-Macquart que je vous recommande les yeux fermés.

Ma note :

Note : 5 sur 5.

Coup de ❤

Citations :

« Alors, Nana devint une femme chic, rentière de la bêtise et de l’ordure des mâles, marquise des hauts trottoirs »

« C’était comme la cuisson d’une blessure ancienne, non plus ce désir aveugle et immédiat, s’accommodant de tout, mais une passion jalouse de cette femme, un besoin d’elle seule, de ses cheveux, de sa bouche, de son corps qui le hantaient. Lorsqu’il se rappelait le son de sa voix, un frisson courait ses membres. Il la désirait avec des exigences d’avare et d’infinies délicatesses »

« C’étaient des souplesses de couleuvre, un déshabillé savant, comme involontaire, exquis d’élégance, une distinction nerveuse de chatte de race, une aristocratie du vice, superbe, révoltée, mettant le pied sur Paris, en maîtresse toute-puissante »