Des vents contraires – Olivier Adam (2008)

Et si nous laissions place à l’émotion ?

Dans ce récit sensible, Olivier Adam retranscrit un déchirement familial.

Paul s’installe à Saint-Malo, sa ville natale, dans l’espoir d’insuffler un nouveau souffle de vie à ses deux enfants, Clément et Manon.

Suite au départ soudain et inexpliqué de sa femme, Sarah, Paul reste seul avec ses enfants, dans l’incompréhension et le désespoir. Ecrivain colérique et taciturne, Paul doit désormais endosser seul cette parentalité.

Malgré le chagrin qui le ronge, il parvient, avec l’influence salvatrice de la mer et l’appui de sa famille à offrir un nouvel élan à ses enfants. Combien de temps ce semblant d’équilibre familial pourra-t-il tenir ?

Avec une écriture tendre et lumineuse, Olivier Adam nous entraîne à la rencontre de ce père. Hanté par la disparition de sa femme, Paul se débat avec une solitude accablante. Porté par un amour intense, nous sommes happés par ce récit d’une grande sensibilité.

Ma note

Note : 3 sur 5.

Citations

« J’imagine qu’il en est ainsi partout, qu’on grandit côte à côte sans jamais se croiser vraiment, méconnus et indéchiffrables. Le concret nous cimente, le quotidien nous lie, l’espace nous colle les uns aux autres, et on s’aime d’un amour étrange, inconditionnel, d’une tendresse injustifiable et profonde, qui ne prend pourtant sa source qu’aux lisières. Quand j’ai commencé à me soucier d’eux il était trop tard, le bloc de silence était trop dur, la pudeur trop ancrée, les liens trop fortement noués pour qu’on les questionne ».

« De l’extérieur on ne sait rien de ce qui se noue entre les êtres, de ce qui se joue dans un couple. On émet des hypothèses, des jugements hâtifs mais au fond on ne sait rien, c’est beaucoup trop profond, beaucoup trop complexe ».

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