Némésis – Philip Roth (2010)

Et si nous explorions l’enfer de la culpabilité ?

Dans ce roman poignant, Philip Roth retranscrit les ravages d’une épidémie de polio dans un quartier juif de Newark.

Durant l’été caniculaire de 1944, Bucky Cantor doit rester dans sa ville natale et ne peut pas combattre sur le front européen comme ses deux meilleurs amis. Exempté en raison d’une déficience visuelle, une profonde honte ronge ce garçon vigoureux et sportif. Pour pallier à son inaction, Bucky s’investit pleinement comme animateur du terrain de jeu de la ville et devient un véritable mentor pour les enfants. Quand la contagion s’accélère dans la ville, l’angoisse monte.

Rongée par l’inquiétude, sa fiancée lui propose de quitter la ville. Face à son sens du devoir, Bucky choisira-t-il la fuite ?

Avec un talent narratif indéniable, Philip Roth entremêle force et fragilité, et fait transparaître toutes les contradictions d’un homme face à une réalité implacable. Dans cette dernière œuvre digne d’une tragédie grecque, il confirme toute l’ampleur de son talent et nous fait entrevoir le désarroi d’un homme.

Ma note

Note : 4 sur 5.

Citations

« Il ne put poursuivre, il s’était mis à pleurer, de façon gauche, inexperte, comme pleurent les hommes qui d’habitude se croient de taille à faire face à n’importe quoi ».

« Ne vous battez pas contre vous-même. Il y a déjà suffisamment de cruauté dans le monde. »

« Parfois on a de la chance, et parfois on n’en a pas. Toute biographie tient du hasard et, dès le début de la vie, tout relève du hasard, de la tyrannie de la contingence. Le hasard, je crois que c’est ce que Mr Cantor voulait dire quand il accusait ce qu’il appelait Dieu »

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