Moderato Cantabile – Marguerite Duras (1959)

Et si une rencontre bouleversait le quotidien d’une mère ?

Dans ce roman dépouillé, Marguerite Duras dévoile la tentative désespérée d’une mère pour s’arracher à la morosité de son quotidien et à un amour maternel démesuré.

Anne Desbaresdes accompagne son fils à sa leçon de piano. Elle tente d’adoucir les remontrances et les brimades infligées par la professeure. Lorsqu’elle est témoin d’un meurtre, Anne Desbaresdes se rend subitement dans un café, sous prétexte de vouloir obtenir des renseignements sur ce fait divers.

Elle rencontre Chauvin, un homme énigmatique avec qui elle noue une relation singulière. Anne Desbaresdes développe un goût immodéré pour le vin à mesure que son attraction pour cet homme grandit. Cette rencontre, nimbée de mystère et du parfum des magnolias, va briser son quotidien. Jusqu’où ce désir implacable la conduira-t-il ?

Dans un style nu et cristallin, Marguerite Duras, en quelques lignes, nous plonge dans un univers d’une beauté menaçante. Ce court ouvrage m’a littéralement conquise.

Ma note

Note : 4.5 sur 5.

Citations

« Ils n’ont pas demandé à vivre, dit la mère – elle rit encore – et voilà qu’on leur apprend le piano en plus, que voulez vous »

« Dehors, dans le parc, les magnolias élaborent leur floraison funèbre dans la nuit noire du printemps naissant. Avec le ressac du vent qui va, vient, se cogne aux obstacles de la ville, et repart, le parfum atteint l’homme et le lâche, alternativement »

« Il resta là, dans une résolution apparemment tranquille, agrippé de nouveau à elle de ses deux bras, le visage collé au sien, dans le sang de sa bouche ».

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