Souvenirs de la cour d’assises – André Gide (1913)

Et si André Gide nous livrait sa vision de la justice ?

Dans ce récit lapidaire, André Gide partage son expérience de juré et dévoile sa conception de la justice.

Nommé juré pour quelques semaines auprès de la cour d’assises, Gide partage les affaires sur lesquelles il a dû statuer : des infanticides, des affaires de moeurs en passant par des vols avec violence. Il retrace chaque affaire, dévoile son opinion personnelle et révèle la faillibilité du système judiciaire.

Il évoque la violence de cette machine judiciaire et les préjugés qui influent sur les verdicts des jurés. À la fin de ce court récit, il propose même des pistes de réflexion pour améliorer le fonctionnement de la justice.

Si j’ai aimé pouvoir retracer l’organisation judiciaire de l’époque, je n’ai pas totalement adhéré à la vision d’André Gide. J’ai trouvé son ton présomptueux et parfois méprisant, tant à l’égard des auteurs, des victimes que des membres du système judiciaire.

Ma note

Note : 1.5 sur 5.

Citations

« Certes je ne me persuade point qu’une société puisse se passer de tribunaux et de juges ; mais à quel point la justice humaine est chose douteuse et précaire, c’est ce que, durant douze jours, j’ai pu sentir jusqu’à l’angoisse »

« Je suis effaré de voir à quel point ces gens, sans le savoir, obéissent à des réflexes de masse, aveuglés par des idées reçues, incapables de s’extraire de leur propre trivialité »

« Je vois dans ce tribunal une farce où l’on demande à des hommes de juger ce qu’ils ne comprennent même pas. »

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