La mer est un mur – Marin Postel (2024)

Et si nous vivions sur une île ?

Loin du tumulte parisien, une famille retrouve sur des périodes estivales, le calme de ses origines dans une île de la Manche située à vingt kilomètres du continent. Sur ce bout de terre coupé du monde, les saisonniers, les propriétaires des maisons blanches et les pêcheurs se croisent.

Certains habitants vivent à demeure tandis que les propriétaires terriens ont choisi d’y séjourner pour de courtes périodes. S’ils ont en commun une passion pour la beauté des paysages et la splendeur de la mer, leur horizon reste différent. Ceux qui n’ont jamais quitté l’île perçoivent rapidement les limites de la mer dans une vie quotidienne spartiate entre la caserne et leur bateau de pêche.

Antoine, le fils d’une famille de propriétaires, est hypnotisé par la vie des locaux et va peu à peu se rapprocher des habitants de la caserne. Jusqu’où son attraction pour l’île le conduira-t-il ?

Dans ce premier roman, Marin Postel nous emporte avec beaucoup de mélancolie face aux embruns à l’assaut de cette île imaginaire. J’ai aimé naviguer dans ce roman délicat entre les séparations douloureuses, les amertumes et l’émancipation tant salvatrice que douloureuse d’un jeune homme.

Ma note

Note : 4 sur 5.

Citations

« Alors mon père avait eu la même tête que ces baigneurs sur la plage, en fin de journée, quand le soleil subitement se retire : un frisson léger, une angoisse passagère, cette sensation étrange qu’un bout de leur bonheur s’achève, que la vie peut leur échapper ».

« Et c’est peut-être avec l’un de ces sourires narquois, l’une de ces plaisanteries faciles partagées autour d’un verre pris légèrement trop tôt, qu’un jour Antoine a décrété que sa place était ici. Il a cru, lui aussi, qu’il était fait d’un meilleur bois »

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