Pour la Saint-Valentin, et si nous partagions une longue lettre d’amour ?
Dans ce court écrit, André Gorz déclare son amour à Dorine, sa femme. Il décrit comment elle a transcendé sa vie mais aussi son oeuvre.
A la fois philosophe, journaliste ou écologiste, André Gorz est un homme de convictions et d’engagements. Dans ce texte, il décide de réhabiliter cette femme, trop longtemps dans l’ombre de son oeuvre. Il va lui redonner la place centrale qu’elle occupe dans sa vie depuis le premier jour de leur rencontre.
Séduisante et intelligente, Dorine par son aura a tout de suite charmé André. Son accent britannique et sa prestance étaient indéniables.
L’éclat de cet amour fusionnel est mis en lumière dans cette déclaration d’une grande sensibilité qui émeut jusqu’aux larmes.
Ma note :
Citations :
« Tu vas avoir quatre-vingt-deux ans. Tu as rapetissé de six centimètres, tu ne pèses que quarante-cinq kilos et tu es toujours belle, gracieuse et désirable. Cela fait cinquante-huit ans que nous vivons ensemble et je t’aime plus que jamais. Je porte de nouveau au creux de ma poitrine un vide dévorant que seule comble la chaleur de ton corps contre le mien ».
« Nous n’étions pas pressés. J’ai dénudé ton corps avec précaution. J’ai découvert, coïncidence du réel avec l’imaginaire, l’Aphrodite de Milos devenue chair ».
« Nous aimerions chacun ne pas avoir à survivre à la mort de l’autre. Nous nous sommes souvent dit que si, par impossible, nous avions une seconde vie, nous voudrions la passer ensemble ».
Une lettre hommage qui a l’air très belle à lire 🙂
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