Et si nous franchissions les coulisses du music-hall ?
Dans ce court roman, Colette proclame un hymne à la liberté. A travers le personnage, largement autobiographique de Renée Néré, elle dévoile une femme envoûtante à la fois danseuse, mime et actrice.
Epuisée par les infidélités de son mari Adolphe Taillandy, un peintre reconnu, Renée Neré a décidé de reprendre son indépendance. Elle vit modestement de ses cachets d’actrice et de danseuse. Autour d’elle naviguent ses partenaires de jeux qui sont devenus ses amis. Grâce à la scène, Renée Néré parvient à retrouver son identité. Maxime, un homme riche et oisif, vient bouleverser cet équilibre naissant. Face à cet homme, son désir semble renaître. Renée va-t-elle succomber aux affres de l’amour ?
Dans ce récit, nous côtoyons la charismatique Renée. Un personnage féminin incandescent avec qui nous partageons une quête grisante de liberté et les coulisses de la vie d’artiste. J’ai été subjuguée par la plume poétique et limpide de Colette et par ce récit lumineux.
Ma note :
Citations :
« Seulement, voilà… il y a des jours où la solitude, pour un être de mon âge, est un vin grisant qui vous saoule de liberté, et d’autres jours où c’est un tonique amer, et d’autres jours où c’est un poison qui vous jette la tête aux murs ».
« Partir, repartir, oublier qui je suis et le nom de la ville qui m’abrita hier, penser à peine, ne refléter et retenir que le beau paysage qui tourne et change au flanc du train, l’étang plombé où le ciel bleu se mire vert, la flèche ajourée d’un clocher cerné d’hirondelles… »