Belle de jour – Joseph Kessel (1928)

Et si nous parlions d’un tiraillement entre le corps et le coeur ?

Sévérine et Pierre partagent un amour pur. Sévérine, femme bourgeoise et mondaine, voue une véritable adoration pour son époux. Médecin réputé et mari généreux, Pierre semble combler toutes les attentes de la jeune femme.

Pourtant des fantasmes obscurs sommeillent en Sévérine. Elle ne trouve pas une complète plénitude dans ce bonheur conjugal. Malgré leur amour, leur intimité charnelle ne parvient pas à éclore. Elle envisage de pousser la porte d’une maison close pour tenter d’apaiser son désir transgressif et enfoui. Jusqu’où cette quête sulfureuse va-t-elle la conduire ?

Avec une écriture tout en finesse et d’une grande qualité, Joseph Kessel s’immisce dans l’intimité d’un couple. Son regard masculin ne porte pas de jugement sur cette femme mais cherche à percer toute sa complexité. Une lecture troublante qui propose un portrait perfectible sur les femmes et la sexualité qu’il est nécessaire de contextualiser à l’époque de sa parution.

Ma note :

Note : 2.5 sur 5.

Citations :

« Elle s’abattit contre l’oreiller. Elle pleurait sur lui, sur elle, et sur la condition humaine qui divise la chair et l’âme en deux inconciliables tronçons, misère que chacun porte en soi et ne pardonne pas à l’autre »

« Le secret de son corps vivait seul alors comme ces fleurs singulières qui s’ouvrent pour quelques instants et reviennent ensuite à leur repos virginal ».

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