La fille parfaite – Nathalie Azoulai (2022)

Et si nous parlions d’une amitié fusionnelle ?

Rachel et Adèle sont de jeunes filles blondes aux teints parfaits. Presque jumelles, leur ressemblance physique est indéniable mais elles sont intellectuellement à l’extrême opposées. Rachel a choisi naturellement les lettres. Depuis son enfance, elle évolue dans une famille d’érudits où les mots sont une évidence. Adèle, initiée par son père depuis son jeune âge aux calculs, a choisi les sciences. Son destin de brillante mathématicienne semble tracé.

Face à un déterminisme social inévitable, les deux femmes vont-elles changer de cap ? Tout au long de leur vie, Rachel et Adèle appréhendent le monde différemment et l’ambivalence de leur relation sera de plus en plus forte.

Dans ce roman initiatique, Nathalie Azoulai trace les contours d’une amitié tumultueuse faite de jalousie et de complémentarité. Au-delà de la relation qui les unit, Nathalie Azoulai cherche à percer les mystères de deux mondes qui se font face. Si j’ai aimé la clivage entre sciences et lettres, je l’ai trouvé très présent peut-être au détriment de la psychologie des personnages.

Ma note :

Note : 2.5 sur 5.

Citation :

« Si elle avait su. Elle savait. C’était une de ses théories, que les gens naissent tous chiffrés, avec leur nombre d’années à vivre au-dessus de la tête, une auréole qui déclenche toutes les vies comme des
comptes à rebours qui tournent en silence. Ne va pas t’imaginer que ça fasse du bruit, ça s’oublie, mais si chacun au fond sait combien d’années il a à vivre, ça fait quoi ? se demandait-elle. Ça donne plus d’intensité ? plus d’angoisse ? En tout cas, niveau inégalités, ça se pose là, on comprendrait au moins d’emblée que le monde est inégal, que certes, on peut lutter, mais qu’il vaut mieux le savoir, ne pas caresser de folles espérances, rêver à des choses qui n’existent pas »

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