Et si nous poursuivions la lecture du cycle des « Jeunes filles » ?
Dans ce troisième volume, Henry de Montherlant poursuit son analyse des rapports amoureux, il se concentre cette fois sur le spectre du mariage.
Nous retrouvons Pierre Costals, écrivain érudit et odieux. Le cynique Costals prolonge sa relation avec Solange. Quand le mot mariage est prononcé entre eux, il perçoit cette alliance sous la forme de chaînes indissolubles. Si Solange commence à rêver d’une union officialisant leur liaison, la crainte de Costals est de plus en plus palpable.
Pourtant son attachement pour Solange le pousse à envisager ce mariage. Il débute une véritable négociation avec la mère de Solange sur les conditions de cette officialisation. Pierre Costals va torturer les deux femmes avec ses tergiversations. Jusqu’où ces hésitations maritales vont-elles conduire l’écrivain ?
Sous la plume d’Henry de Montherlant, Pierre Costals reste toujours aussi abjecte. Il suscite une profonde antipathie et pourtant il parvient toujours à nous décontenancer. Je ne peux que vous inviter à vous faire votre propos avis sur ce cycle.
Ma note :
Citations :
« Épouser un individu, passe encore. Mais il faut épouser un troupeau d’inconnus, l’obscène tribu des pères et mères, frères et sœurs, oncles et tantes et cousins, qui ont des droits sur vous eux aussi, ne serait-ce, en mettant les choses au mieux, que celui de vous faire perdre votre temps »
« On prétend que les querelles entre amants ressoudent l’amour. En réalité, elles créent des fêlures que rien ne ressoude. Quand on cherche dans son passé, on trouve que les êtres qu’on a profondément aimés, ce sont ceux avec qui l’on n’a jamais eu un accrochage. Et il y en a : ce miracle existe »