Et si nous parlions d’une fresque éblouissante de la littérature chinoise ?
Dans ce roman dense, nous suivons avec émotion et promiscuité le destin de deux demi-frères dans une Chine en pleine mutation.
Li Guangtou et Song Gang sont liés l’un à l’autre depuis leur enfance. Le mariage de leurs parents a créé entre eux une véritable fratrie. Face aux tragédies familiales, ils sont restés unis. A l’arrivée au pouvoir de Mao Zedong, leur père malgré son métier de professeur est rapidement perçu, en raison de sa famille, comme un propriétaire terrien. La nouvelle condition de leur père transforme le quotidien de cette famille modeste.
Confrontés aux brimades et aux humiliations, leurs parents, modèles de courage et de droiture, gardent toute leur dignité et parviennent à guider leurs enfants.
L’arrivée des deux frères dans l’âge adulte marque leurs premières divergences. Les bouleversements qui traversent le pays vont les conduire vers des chemins opposés. Parviendront-ils à rester unis ?
Entre révolution culturelle et modernité, Yu Hua décrit avec intensité les changements profonds de la Chine durant ses quarante dernières années. A travers le regard de ses deux frères, les mutations de la Chine sont parfaitement retranscrites. Portée par un ton truculent mêlant humour et émotion, j’ai été emportée par cette fresque familiale qui offre un très beau panorama de la Chine.
Ma note :
Coup de ❤
Citations :
« Sois tranquille Maman : s’il ne me reste qu’un bol de riz, il sera pour Li Guantou, et s’il ne me reste qu’une chemise, elle sera pour lui aussi ».
« ….les rires fusèrent: des gros rires, des rires discrets, des rires pointus, des rires perfides, des rires bêtes, des rires secs, des rires mouillés et des rires contraints. Quand la forêt est grande, on y trouve toutes sortes d’oiseaux: quand la foule est nombreuse, on y entend toutes sortes de rires ».
Connaissant très peu la Chine, cette fresque m’intrigue.
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