Le diable au corps – Raymond Radiguet (1923)

Et si nous parlions d’un amour né durant la Première Guerre mondiale ?

François, jeune lycéen, perçoit la guerre des tranchées comme « quatre ans de vacances ». Les hommes sont partis au front et il profite librement de son innocence. Lorsqu’il fait la connaissance de Marthe, il est comme foudroyé par un amour tendre et aussi fougueux que sa jeunesse. Marthe fiancé à Jacques, lui paraît cependant inaccessible.

Quand Jacques part au front, François parvient à conquérir le coeur de cette femme de trois ans son ainée. Rapidement Marthe cède à l’élan passionné qui la porte vers le jeune François. Face aux voisins inquisiteurs ou aux reproches familiaux, leur amour parviendra-t-il à demeurer dans l’insouciance ?

Je n’ai pas été complètement conquise par ce court récit. Si les ébats de cette jeunesse fougueuse sont retranscrits par une plume impeccable, ce roman a pour ma part manqué d’émotion. Je ne regrette pas d’avoir enfin découvert ce classique même si je n’ai éprouvé qu’une empathie modérée pour son héros désinvolte.

Ma note :

Note : 2 sur 5.

Citations :

« Je vais encourir bien des reproches. Mais qu’y puis-je? Est-ce ma faute si j’eus douze ans quelques mois avant la déclaration de la guerre? Sans doute, les troubles qui me vinrent de cette période extraordinaire furent d’une sorte qu’on n’éprouve jamais à cet âge ; mais comme il n’existe rien d’assez fort pour nous vieillir malgré les apparences, c’est en enfant que je devais me conduire dans une aventure où déjà un homme eût éprouvé de l’embarras. Je ne suis pas le seul. Et mes camarades garderont de cette époque un souvenir qui n’est pas celui de leurs aînés. Que ceux déjà qui m’en veulent se représentent ce que fut la guerre pour tant de très jeunes garçons : quatre ans de grandes vacances « 

« Ce qui chagrine, ce n’est pas de quitter la vie, mais de quitter ce qui lui donne un sens »

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