Et si nous parlions d’une chronique judiciaire ?
Avec ce récit, Julia Minkowski revient sur une affaire qui avait ébranlé et fasciné toute l’opinion publique, l’affaire Papin.
En septembre 1933, Christine et Léa Papin, dites « les soeurs Papin » sont entendues devant la cour d’assises du Mans pour l’homicide de leurs patronnes.
Depuis avril 1926, Christine, cuisinière, et Léa Papin, femme de chambre, sont employées par une famille bourgeoise du Mans. Si les conditions de travail sont strictes et que les soeurs ne doivent s’adresser qu’à leurs employeurs, elle bénéficient d’un salaire correct et résident dans la maison. Le 2 février 1933, après une altercation avec leurs patronnes, Christine et Léa Papin les assassinent sauvagement.
Maître Germaine Brière a décidé de défendre ses clientes malgré toutes les preuves qui les accablent. En effet, dès le soir du meurtre, les deux soeurs ont avoué l’assassinat sans préméditation.
Germaine choisit de plaider « la folie » des soeurs pour appuyer leur irresponsabilité et l’organisation d’une contre-expertise. Pourtant plusieurs personnalités veulent transformer cette affaire de moeurs en véritable procès politique. Ils portent les soeurs en égéries de la lutte des classes. Leur avocate ne choisit pas cette voie épineuse et construit avec détermination et brio sa défense. La plaidoirie d’une femme fera-t-elle basculer toute l’affaire ?
Si ce roman retrace le procès qui a défrayé la chronique, il dresse surtout le portrait d’une avocate brillante évoluant dans un milieu masculin. Ses convictions et son opiniâtreté sont admirables et parfaitement retranscrites. J’ai beaucoup apprécié ce livre qui conjugue la destinée de deux soeurs avec la ténacité de leur avocate.
Merci aux éditions JC Lattès pour cet envoi ! Ce roman est à découvrir dans vos librairies depuis le 24 août !
Ma note :