Et si nous partions pour les Cévennes ?
Paloma a toujours entretenu une relation tumultueuse et complexe avec sa mère, qu’elle appelle avec froideur « Camille ». Derrière ces rapports distants, un secret plane sur sa filiation. Si Paloma a réussi à tisser avec sa fille une relation forte et fusionnelle, son rapport avec sa propre mère est ponctué de silence.
A la mort de sa mère, Paloma hérite d’une maison délabrée au coeur des Cévennes. Cette vieille bâtisse, loin de toute civilisation, promet un mode de vie diamétralement opposé au sien. Infirmière urbaine, Paloma a toujours connu une vie citadine. Décidée à se séparer de cette maison reculée, elle part seule dans les Cévennes. La découverte de son héritage sera aussi l’exploration de sa naissance. Paloma parvient enfin à comprendre le rejet maternel qui a émaillé son enfance.
Face à ce passé révélé, Paloma décide de s’installer et de restaurer cette maison isolée. Pour cette rénovation, elle contacte Jacques, un charpentier de la région. Cette reconstruction identitaire façonnera aussi son avenir.
Un récit fluide qui se lit d’une traite tant Bénédicte Belpois parvient à faire vivre ses personnages. Ce roman nous transporte facilement aux côtés de Paloma dans sa quête identitaire.
Si ce livre manque pour moi d’une certaine finesse dans l’analyse psychologique des personnages, j’ai passé un doux moment de lecture grâce à la tendresse qui émane des personnages et à la splendeur du paysage des Cévennes dépeint par Bénédicte Belpois.
Merci aux éditions Folio pour cet envoi !
Ma note :
Citations :
« On ne perçoit pas consciemment comment certaines personnes vous manquent avant de les connaître, on devine juste, une fois qu’on les a rencontrées, qu’on ne pourra plus jamais vivre sans elles ».
« Je ne peux supporter l’idée que tu disparaisses. Je veux que tu restes près de moi, même si tu n’es plus vraiment de ce monde ».