Thérèse Desqueyroux – François Mauriac (1927)

Et si nous évoquions le portrait d’une criminelle ?

Avec talent, François Mauriac dresse le portrait d’une femme, Thérèse Desqueyroux.

Thérèse a tenté d’empoisonner son mari. Suite à cette tentative de meurtre, une instruction est ouverte. Grâce à l’appui de son père et de son mari, une ordonnance de non-lieu est prononcée et Thérèse retrouve sa liberté.

Si Bertrand Desqueyroux a témoigné en sa faveur, il ne doute pas de la culpabilité de sa femme. Pour éviter le scandale et conserver la stature de la famille dans le village, il doit soutenir publiquement sa femme et revivre avec elle. Thérèse a retrouvé sa liberté aux yeux de la justice. Cependant, son mari décide de l’enfermer dans une des chambres de la maison.

Au-delà des mobiles du meurtre, François Mauriac dresse le portrait psychologique de cette femme complexe aux visages multiples, enfermée dans les conventions sociales. Finalement, c’est l’inadaptation au monde qu’interroge François Mauriac avec ce portrait d’un femme détachée, solitaire et mutique faisant face à ses passions intérieures.

Un très beau classique que je ne peux que vous recommander.

Ma note :

Note : 4.5 sur 5.

Citations :

« Un être était dans sa vie grâce auquel tout le reste du monde lui paraissait insignifiant ; quelqu’un que personne de son cercle ne connaissait ; une créature très humble, très obscure ; mais toute l’existence de Thérèse tournait autour de ce soleil visible pour son seul regard, et dont sa chair seule connaissait la chaleur ».

« Elle se lève, pieds nus ; ouvre la fenêtre ; les ténèbres ne sont pas froides ; mais comment imaginer qu’il puisse un jour ne plus pleuvoir ? Il pleuvra jusqu’à la fin du monde ».

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