Et si nous choisissions le rire comme rempart face à l’absurdité du monde ?
A l’âge de quarante-six ans, Alex reçoit une enveloppe pour le dépistage du cancer colorectal. Ce courrier le confronte, avec angoisse et humiliation, à son vieillissement.
Ce père de famille semble littéralement asphyxié entre le délitement de son couple, le comportement de ses enfants, les apéritifs réglementaires avec ses voisins ou encore la perspective de vacances paddle à Biarritz avec ses amis… Sa vie millimétrée dans une maison familiale au coeur d’un lotissement semble de plus en plus l’oppresser !
Piégé entre les années qui s’écoulent inexorablement et l’absurdité de la vie, cet homme jette un regard cynique et angoissé sur son existence. Ponctué par ses obsessions et son anxiété, nous suivons avec délice le parcours d’Alex.
Fabrice Caro, avec son ton acerbe et irrévérencieux, nous dresse le portrait jubilatoire d’un homme en pleine crise existentielle !
Ma note :
Citations :
« Il est indiqué sur le porte-chandelier le tarif pour un cierge, un ou deux euros, et je me demande si la prière a statistiquement plus de chances d’aboutir si l’on donne deux euros plutôt qu’un »
« La vieille dame est toujours là, exactement à la même place, immobile, et je commence à me demander s’il s’agit d’une vraie dame ou si l’Église, devant la catastrophique désertion de ses ouailles, ne place pas des mannequins de cire pour sauver la face »
« On devrait toujours s’inventer des angoisses insensées pour les déconstruire dans la foulée et se sentir léger »