Et si nous plongions dans un roman américain dense et ambitieux ?
L’univers de Paul Auster est riche tant par ses personnages hors normes que par la densité de ses intrigues.
À la mort de son oncle, Marco Stanley Fogg hérite d’une quantité indescriptible de livres. Ces objets, reflets d’un homme qu’il a profondément aimé, lui font découvrir l’ampleur de la littérature. Apathique et renfermé, il dédie tout son temps à la lecture et en oublie même de travailler. Il use de ses derniers dollars et se retrouve à la rue dans le dénuement le plus total.
Au coeur de cette misère, il fait la connaissance de Kitty Wu avec qui il entretient une histoire d’amour passionnelle et évidente. Dans son errance, il se met au service de Monsieur Effing et lui fait quotidiennement la lecture. Effing, homme taciturne et aigri lui ouvrira, sans le savoir, la porte de son passé et marquera profondément sa destinée.
Paul Auster use d’une histoire invraisemblable et fantasque pour disséquer ses personnages et nous plonger dans une quête identitaire remarquablement menée.
Sous la lueur de la lune, qu’il est réconfortant et jubilatoire de se plonger dans l’oeuvre de Paul Auster…
Ma note :
Citations :
« N’aie pas peur, disait ma voix. Personne n’est autorisé à mourir plus d’une fois. La comédie sera bientôt terminée, et plus jamais tu n’auras à repasser par là »
« J’avais sauté de la falaise, et puis au tout dernier moment, quelque chose s’est interposé et m’a rattrapé en plein vol. Quelque chose que je définis comme l’amour. C’est la seule force qui peut stopper un homme dans sa chute, la seule qui soit assez puissante pour nier les lois de la gravité »
« Les bibliothèques ne sont pas le monde réel, après tout. Ce sont des lieux à part, des sanctuaires de la pensée pure. Comme ça je pourrai continuer à vivre dans la lune pour le restant de mes jours »