Et si nous parlions d’une héroïne de la résistance ?
Avec cette courte nouvelle, Elsa Triolet dévoile une histoire d’amour en plein coeur de la Seconde Guerre mondiale.
Elle nous raconte surtout la destinée d’une femme de l’ombre sous l’occupation. Juliette Noël, modeste dactylo, voyage sans arrêt dans des trains bondés avec sa petite valise. Très vite, ses voyages multiples révèlent sa double vie. Cette modeste employée de bureau s’est engagée au coeur de la résistance où elle mène un combat implacable.
Durant l’une de ses missions, elle fera la connaissance d’un autre résistant. Si la force de leur rencontre est indéniable, pour autant l’heure n’est pas aux amours sur le pont d’Avignon…
L’allure banale de Juliette Noël et sa personnalité semblent à l’opposé de l’image d’une résistante acharnée. Et pourtant, la force secrète et le courage qui émanent de cette femme est admirable. Avec cette courte nouvelle contenu dans le recueil « Le premier accroc coûte deux cent francs », Elsa Triolet a obtenu le prix Goncourt en 1945.
Le parcours d’Elsa Triolet, elle-même résistante, n’est pas s’en rappeler la destinée de Juliette Noël. Ainsi, elle nous dévoile une image terriblement réaliste de la résistance française durant la Seconde Guerre mondiale.
Cette lecture m’a fait écho avec l’ouvrage « Le collaborateur et autres nouvelles sur la guerre » de Louis Aragon, qu’Elsa Triolet a profondément inspiré. Je ne peux que saluer la puissance de ce témoignage.
Ma note :
Citation :
« Et ne croyez pas qu’Avignon succombe sous le poids de l’histoire, cette ville est tissée de légendes, chaque jour y ajoute un fil, ici chacun est Pétrarque, chacune est Laure …
Que de couples immortels dans les rues de cette ville de l’amour, de cette ville mystique et galante… Et maintenant…Maintenant, il nous ont tout pris… Jusqu’à nos rêves d’amour… Le monde n’est plus peuplé que de couples séparés, d’amour déchiré, déchirant… Leurs drapeaux sur nos murs, la foule des soldats conquérants… »