Ásta – Jón Kalman Stefánsson (2017)

Et si nous nous plongions dans la littérature islandaise ?

A Reykjavik, au début des années 50, un amour vertigineux et passionnel unit Sigvaldi et Helga. Helga, d’une beauté incandescente, a choisi de vivre intensément. De cette union naît Ásta qui signifie Amour à une lettre près. Son prénom trouve son origine dans la littérature islandaise.

Sa mère, Helga, passionnée et excessive, ne parvient pas à s’acclimater à une vie conventionnelle. Le destin d’Ásta s’en trouve profondément bouleversé. Abandonnée par sa mère, elle trouve un refuge réconfortant et protecteur dans les bras de sa nourrice.

Adolescente rebelle, Ásta est envoyée dans les profondeurs des terres islandaises pour apprendre les travaux de la ferme. Son dur labeur s’accompagne de rencontres bouleversantes dont Joseph, son premier amour.

Le portrait d’Ásta se tisse, au fil des pages, à travers les reflets des êtres qui ont marqué sa vie. Entre la douceur de sa nourrice, les échecs de son père et l’absence de sa mère, Ásta a essayé de trouver sa place. Ces destinées interdépendantes permettent de mieux appréhender tous les contrastes de la personnalité d’Ásta.

Cette rencontre avec Ásta construite avec des retours en arrière chronologique, semble dépendante de ces morcellements. Parfois perdue par le fil narratif exigeant, j’ai toutefois apprécié la voix de ses proches qui font écho à sa propre trajectoire de vie.

Ce portrait d’Ásta est incandescent. Porté par une écriture lumineuse, ce livre est un bel éloge au sentiment amoureux dans toute sa complexité et sa diversité. Ces amours passionnés, parfois soulevés ou détruits par les tempêtes islandaises, sont retranscrits avec une grande beauté durant tout le roman.

Ma note :

Note : 3.5 sur 5.

Citations :

« Celui qui n’est jamais sorti en août sous la clarté de l’astre de la nuit quand les montagnes n’ont plus rien de terrestre, que la mer s’est changée en miroir d’argent et les touffes d’herbe en chiens endormis – celui-là n’a jamais vraiment vécu et il faut qu’il y remédie »

« L’amour est à la fois aveugle et cruel et que, par conséquent, un seul même chemin mène au bonheur et au désespoir »

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