Légendes d’automne – Jim Harrison (1978)

Et si nous plongions dans une oeuvre légendaire ?

Aujourd’hui, je vous présente un recueil constitué de trois nouvelles brutes et sans concession où la nature sauvage s’entremêle avec la force des personnages.

Tout d’abord, nous suivons dans « Vengeance » le destin de Cochran, ancien militaire, tombé éperdument amoureux de Miryea. Cette liaison n’entrainera que violence et désolation. L’époux de Miryea, Tibey, aveuglé par une vengeance implacable, les conduira tous à leur perte.

Puis, « l’homme qui renonça à son nom », dresse également le destin d’un homme : Nordstrom. A l’aube de ses quarante ans, il constate la fin de son couple et la perte de tout désir sexuel. Cette prise de conscience sera la première étape d’un retour en arrière sur son existence et une remise en question totale de sa vie conformiste. Cette quête le mènera à faire face, pour la première fois, à lui-même.

Enfin « Légendes d’automne », la plus célèbre nouvelle de Jim Harrison, nous raconte une fresque familiale. Trois frères, Alfred, Tristan et Samuel quittent le Montana en octobre 1914 pour participer à la Grande guerre. Ce départ changera à jamais leur existence paisible et les confrontera à des tragédies successives. Là encore, nous suivons le parcours d’un homme, Tristan, être rebelle et passionné, il passe son existence à fuir.

Si les univers de ces nouvelles sont bien différents, elles dressent toutes la renaissance de trois hommes. Face au destin implacable et aux drames qui jalonnent leur vie, ils vont faire face à eux-mêmes. La nature, omniprésente dans l’oeuvre de Jim Harrison, fusionne avec brio avec l’homme. Un recueil qui invite au voyage et nous plonge au coeur des grands espaces et de la psyché des personnages.

Conquise par l’écriture de Jim Harrison, j’ai découvert une plume crue et vibrante qui parvient à dépeindre sans artifice l’âme humaine.

Ma note :

Note : 4.5 sur 5.

Citations :

« L’espace d’un instant, il flotta au-dessus de lui-même et contempla en souriant l’homme au costume impeccable assis en contrebas sur la souche, dans une clairière ensoleillée de la forêt. Regardant autour de lui, il comprit qu’il s’était perdu, mais ce constat le laissa de marbre, car il savait aussi qu’il n’avait jamais été trouvé »

« Il craignait de se contenter de rêver sa vie jusqu’à sa mort, telle une modèle rivière qui traverse lentement un pré vers un grand fleuve situé juste derrière une haie d’arbres »

Laisser un commentaire