Si Beale Street pouvait parler – James Baldwin (1974)

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Une histoire d’amour emprisonnée dans une Amérique rongée par le racisme. 

James Baldwin nous raconte une histoire d’amour, celle de Tish et Fonny. Amoureux depuis l’enfance, ils n’ont qu’une seule envie : créer une vie de famille comme les autres.

Le couple doit néanmoins survivre dans un climat oppressant de ségrégation. Ils restent marqués par leur couleur de peau, trace indélébile qui imprègne chacun de leur pas dans New-York. Tish est enceinte et un avenir paisible semble malgré tout se dessiner pour le jeune couple.

Cependant, à peine fiancés, ils sont rattrapés par un racisme implacable qui broie leur destinée. 

Fonny, cible toute tracée, est accusé à tort de viol et jeté en prison par un policier blanc. La justice américaine partiale se referme peu à peu sur lui.

La famille de Tish va essayer de braver l’impossible et entamer une défense perdue d’avance.

James Baldwin nous dresse le portrait d’un couple qui suffoque dans une Amérique profondément raciste. Reflet autobiographique, l’écrivain, ne supportant plus les discriminations ambiantes, quitte les Etats-Unis à l’âge de 24 ans.

Avec une profonde justesse, James Baldwin fait s’entremêler une histoire d’amour flamboyante avec les méandres d’une Amérique puritaine et raciste.

Un roman, malheureusement si contemporain, qui questionne et redonne malgré tout une forme de foi en l’humanité.

Ma note :

Note : 3.5 sur 5.

Citations :

« Dans cet oeil, vous n’existez pas, si vous avez de la chance. Mais si cet oeil, de sa hauteur, a été contraint de vous voir ; si vous existez dans cet univers hivernal qui s’étend derrière cet oeil, vous êtes marqué, marqué comme un homme en manteau noir qui s’enfuit en rampant dans la neige ».

« Le vrai crime, c’est d’avoir le pouvoir de placer ces hommes là où ils sont et de les y maintenir. Ces hommes captifs sont le prix secret d’un mensonge secret : les justes doivent pouvoir identifier les damnés »

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