Ce que je sais de toi – Eric Chacour (2023)

Et si nous partions pour le Caire ?

Avec ce premier roman sensible, Éric Chacour livre les ressorts d’une relation qui ébranle toute une vie.

Depuis son plus jeune âge, Tarek s’est conformé aux attentes familiales. Face au modèle intimidant de son père, un médecin réputé du Caire, il a appris auprès de lui ce métier pour lui succéder. À son décès en digne héritier, il reprend le cabinet médical et accepte ce destin qui semble tout tracé. Dans le sillage de son père, il reçoit sa patientèle et assimile, avec une aisance naturelle, ses gestes et son intonation.

Tarek continue de se conformer aux espoirs familiaux en épousant Mira, son amour de jeunesse. Adoubé par sa famille, ce mariage sonne comme une évidence. Pourtant, sa rencontre avec Ali, un homme plus jeune aussi beau que libre, issu d’un milieu social opposé au sien, va profondément le bouleverser. Face à la puissance de cette relation interdite, Tarek choisira-t-il l’exil ?

Porté par une plume poétique et gracieuse, ce roman nous transporte aisément et dresse un portrait tout en humanité de ses personnages. Avec finesse, Éric Chacour explore l’imbrication entre le désir intime et l’impact d’un héritage familial et culturel.

Ma note

Note : 4.5 sur 5.

Citations

« Ali te fascinait. Il y avait chez lui une liberté absolue, une absence de calcul, une exaltation du présent. Il n’était lié par aucun passé et ne concevait pas l’avenir à travers les mêmes contraintes que toi. Il se contentait de vivre et tu te surprenais parfois à espérer que vivre serait contagieux ».

« On pleure pour se sentir vivant, on pleure comme un rappel de son propre sursis, on pleure de mesurer l’extrême précarité de celui-ci. On dit que l’on pleure ceux qui nous ont quittés mais, à la vérité, on ne pleure jamais que sa propre impuissance ».

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