La paix des ruches – Alice Rivaz (1947)

Et si nous choisissions un récit résolument féministe ?

Avec une plume moderne et dynamique, Alice Rivaz explore l’usure du couple.

Jeanne n’aime plus son mari. Pourtant, elle ne se résout pas à le quitter. Peu à peu, leur relation s’est distendue, entre absences et infidélités. Face à ses désillusions, Jeanne se prend à rêver d’indépendance et de liberté, loin de la sphère domestique. Malgré ses élans d’émancipation, elle idéalise les relations sentimentales et demeure une éternelle amoureuse.

Ses réflexions sont enrichies par les amitiés féminines qu’elle a nouées dans sa sphère professionnelle. La vision de ses amies et leurs choix résonnent en elle, entre divergences et similitudes. Jeanne parviendra-t-elle à changer sa vision des rapports amoureux ?

Dans ce récit précurseur, Alice Rivaz met en exergue des thématiques féministes contemporaines. Agrémentée de l’excellente préface de Mona Chollet, je recommande cette lecture percutante, à la fois courte et cinglante !

Ma note

Note : 4 sur 5.

Citations

« Nous ne pouvons rien effacer ; nos souffrances, nos joies, s’ajoutent les unes aux autres. Elles ne s’annulent pas, elles s’additionnent, traçant ces cercles concentriques autour du noyau de notre être. Ainsi nos amours. Il n’en est point qui puissent vraiment mourir une fois nés, ils convient leur vie en nous. Même si nous ne le savons pas ».

« Ce que nous n’aimons pas, c’est cette absence de solidarité entre eux et nous, cette incorrection première dans la distribution des tâches journalières entre eux et nous. Quand donc apprendront-ils le sens de la justice qui pourtant enfle parfois leurs voix dans les parlements, les cathédrales, qui les fait descendre dans la rue et élever des barricades ? »

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