Et si nous étions transportés par une passion destructrice ?
Un soir d’été 1986, dans une Allemagne encore morcelée par la guerre froide, Katharina rencontre Hans, un homme marié.
Jeune étudiante, elle est immédiatement fascinée par la prestance de cet écrivain plus âgé qui l’éblouit par son érudition. Sans hésiter, Katharina entame une liaison passionnée, malgré leur différence d’âge et le refus de Hans de quitter sa femme. Envoûtée, elle se plie aux exigences et aux désirs de cet homme. L’intensité de leur amour laisse peu à peu place à des mécanismes insidieux d’emprise et de domination. Leur relation idyllique vacille, tout comme l’Allemagne de l’Est. Katharina et Hans assistent au lent déclin de la RDA jusqu’à la chute du Mur, dérivant eux aussi dans cet amour tortueux. Jusqu’où ce basculement politique et amoureux les conduira-t-il ?
En mêlant le politique et l’intime, Jenny Erpenbeck propose de démêler les ressorts du pouvoir. J’ai aimé l’imbrication perpétuelle entre le contexte historique et l’évolution de cet amour dévorant. Cependant, une atmosphère malsaine imprègne tout le roman et met en lumière une relation dérangeante, faite d’humiliation et de contrôle.
Ma note