Et si nous partions en voyage avec un âne ?
Dans ce court récit de voyage, Robert Louis Stevenson nous propose un périple dans la nature en compagnie d’un âne.
Le narrateur relate une traversée de plusieurs jours dans les Cévennes, du Puy-en-Velay jusqu’à Alès. Cette région de France reculée et rurale promet un véritablement dépaysement pour cet Écossais.
Il entreprend ce voyage, en solitaire et à pied, après avoir fait l’acquisition de Modestine, un âne. Au début de son parcours, Stevenson, maladroit avec Modestine, ne parvient pas à la maîtriser. Démuni, il use de la force et de châtiments violents pour dominer l’animal. Au fil du voyage, une certaine accalmie se dessine entre eux. Tout d’abord dubitatif face à ce qui l’entoure, Stevenson se laisse séduire par la beauté des paysages et se surprend à dormir plusieurs nuits à la belle étoile pour communier avec la nature. Il prend également le temps de faire étape dans un monastère et partage ses réflexions autour de la religion. Face à la beauté des paysages, Stevenson trouvera-t-il la sérénité ?
Malheureusement, je n’ai adhéré à ce récit de voyage. Malgré le style indéniable et le ton caustique et espiègle de l’ouvrage, je me suis ennuyée. Je n’ai pas perçu une véritable harmonie entre l’homme et l’animal, et les réflexions intérieures de Stevenson m’ont laissée indifférente.
Ma note
Citations
« Il n’y a qu’un voyageur, qui surgit là comme un évadé d’une autre planète, à pouvoir goûter exactement la paix et la beauté de la grande fête ascétique. La vue de la contrée au repos lui fait du bien à l’âme. Il y a quelque chose de meilleur que la musique dans le vaste silence insolite, et qui dispose à d’agréables pensées comme le bruit d’une mince rivière ou la chaleur du clair soleil ».
« Quand à moi, je voyage non pour aller quelque part, mais pour marcher. Je voyage pour le plaisir de voyager. L’important est de bouger, d’éprouver de plus près les nécessités et les embarras de la vie, de quitter le lit douillet de la civilisation, de sentir sous mes pieds le granit terrestre et les silex épars avec leurs coupants »