Stupeur – Zeruya Shalev (2023)

Et si nous évoquions un chamboulement intérieur ?

Dans Stupeur, Zeruya Shalev explore les méandres intérieurs de deux femmes entre pardon, culpabilité, colère et non-dits.

Ayant entretenu une relation conflictuelle avec son père, Atara n’a jamais véritablement compris cet homme. Au moment de son décès, elle entrevoit la vie de son père avant qu’il devienne cet être maltraitant qui a profondément fragilisé son enfance. Face à ce secret, elle essaie de le comprendre et rencontre sa première épouse : Sarah.

La rencontre avec le premier et unique grand amour de son père va heurter son existence. Atara parviendra-t-elle à résoudre ses propres névroses en découvrant l’histoire familiale ?

A travers les trajectoires de ces deux femmes, Zeruya Shalev dévoile l’histoire israélienne où se mêlent le politique et le religieux. Si j’ai trouvé quelques longueurs dans ce roman, j’ai aimé sa portée psychologique et les bouleversements intérieurs de ses deux protagonistes.

Ma note

Note : 2.5 sur 5.

Citations :

« Elle avait aussi une prière spéciale, qu’elle se répétait avant de dormir, ses petites mains plaquées l’une contre l’autre dans une supplique chuchotée. « Mon Dieu, rappelle-le bientôt à toi ou alors apprends-lui à aimer » ».

« Leur vie commune lui apparait soudain comme des travaux forcés, ils creusent au fond d’une mine le plus souvent sombre et étouffante, mais, de temps en temps, découvrent quelques diamants d’une beauté inégalée »

« C’est qu’elle a soudain l’impression que la fin de sa famille annonce la fin du monde, tout va s’effondrer, la ville, le pays, la terre entière, et personne n’aura le temps de dire adieu à son prochain. En une nuit, une catastrophe soudaine va anéantir l’espèce humaine qui ne sait pas aimer. Vous avez réussi à aller dans l’espace, à construire des tours qui atteignent les cieux, à faire des découvertes époustouflantes, mais vous n’avez pas appris à aimer ».

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