Sonietchka – Ludmila Oulitskaïa (1992)

Et si nous parlions d’une femme littéraire ?

Femme effacée et solitaire au physique ingrat, Sonia se plonge dans la littérature depuis l’enfance pour se couper du monde. Elle puise dans la lecture des envies d’ailleurs.

Lorsqu’elle rencontre Robert, un peintre plus âgé, elle ne se rend pas compte de l’émoi qu’elle suscite chez cet homme. Leur mariage vient combler le vide de son existence. Dans cette nouvelle vie consacrée à son époux, elle trouve l’apaisement. Ce nouveau bonheur conjugal lui semble irréel. Elle se dédie complètement à son foyer et à son mari dans un oubli d’elle-même et de ses aspirations. Les trahisons et les obstacles de la vie viendront-ils perturber cette douce sérénité ?

Dans le décor de l’après-guerre soviétique, Ludmila Oulitskaïa nous dresse un portrait de femme au destin cruel. Sonia ne s’est jamais départie de son optimisme malgré l’adversité. Si j’aurais aimé que le texte soit davantage étoffée, j’ai passé un agréable moment de lecture en compagnie de Sonia.

Ma note

Note : 3 sur 5.

Citations

« Et chaque matin était peint aux couleurs de ce bonheur de femme immérité et si violent qu’elle n’arrivait pas à s’y accoutumer. Au fond de son âme, elle s’attendait secrètement à tout instant à perdre ce bonheur, comme une aubaine qui lui serait échue par erreur, à la suite d’une négligence ».

« Pendant vingt années, de sept à vingt-sept ans, Sonietchka avait lu presque sans discontinuer. Elle tombait en lecture comme on tombe en syncope, ne reprenant ses esprits qu’à la dernière page du livre »

« Le soir, chaussant sur son nez en forme de poire de légères lunettes suisses, elle plonge la tête la première dans des profondeurs exquises, des allées sombres et des eaux printanières »

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