L’assommoir – Emile Zola (1877)

Et si nous évoquions une des oeuvres les plus intenses de la série des Rougon-Macquart ?

Oeuvre emblématique du cycle des Rougon-Macquart, l’assommoir évoque la déchéance progressive et inéluctable de Gervaise.

Dans une chambre exiguë, Gervaise Macquart vit avec ses deux enfants Etienne et Claude nés de son union avec Lantier, un homme manipulateur et malhonnête. Lorsque Lantier la quitte brutalement en lui laissant la charge de leurs enfants, Gervaise trouve le courage de subvenir à ses besoins et devient blanchisseuse. Cet emploi modeste lui offre, à force de travail, un semblant de stabilité.

Dans sa nouvelle vie indépendante, Gervaise rencontre Copeau, un ouvrier travailleur et sobre qui lui propose de partager une vie modeste. Gervaise se laisse convaincre et décide de fonder une famille avec cet homme compréhensif qui accepte ses deux enfants. Elle bâtit une vie paisible avec Copeau et accède à la réussite mais l’implacable déterminisme de son milieu la rattrape.

Avec géni, Emile Zola expose le poids héréditaire et social qui engloutit Gervaise. Entre misère, alcoolisme et violence, nous assistons à sa chute progressive et inexorable.

Lors de ma relecture de ce roman, j’ai été à nouveau bouleversée par l’inévitable effondrement d’une femme face à son milieu. Je ne peux que vous inciter à découvrir ce récit profond, sombre, d’une force incroyable porté par la plume magistrale d’Emile Zola.

Ma note :

Note : 5 sur 5.

Coup de ❤

Citations :

« Pendant un printemps, leurs amours emplirent ainsi la forge d’un grondement d’orage. Ce fut une idylle dans une besogne de géant, au milieu du flamboiement de la houille, de l’ébranlement du hangar, dont la carcasse noire de suie craquait. Tout ce fer écrasé, pétri comme de la cire rouge, gardait les marques rudes de leurs tendresses »

« Son rêve était de vivre dans une société honnête, parce que la mauvaise société, disait-elle, c’était comme un coup d’assommoir, ça vous causait le crâne, ça vous aplatissait une femme en moins de rien »

Une réflexion sur “L’assommoir – Emile Zola (1877)”

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