Et si nous parlions d’un classique inégalable ?
Critique du régime soviétique, ce roman puissant aux multiples facettes nous transporte dans un univers aussi fantastique que poétique.
L’oeuvre s’ouvre au bord des étangs du Patriarche en plein coeur de Moscou. Berlioz, éditeur et Ivan, écrivain se font face. Ils sont en désaccord sur un poème antéchrist commandé à Ivan par Berlioz. Un homme mystérieux et inquiétant se mêle à leur conversation et révèle à Berlioz sa mort accidentelle imminente.
Profondément bouleversé par cette rencontre divinatoire, Ivan est confronté à la réalité de cet homme impénétrable nommé Woland qui représente Satan en personne. Incompris, il est enfermé dans un hôpital psychiatrique. Cet asile semble être le dernier rempart pour un sain d’esprit dans un monde broyé par le régime soviétique.
Le mystérieux W. et sa clique diabolique viennent alors semer le désordre dans tout Moscou. Dans leur périple, il libère la flamboyante Marguerite, une femme puissante et dévouée aux autres qui n’a qu’une seule volonté retrouver son grand amour, le Maître…
Ce récit flamboyant et transgressif mêle des ressorts comiques et une profonde poésie. J’ai été profondément marquée par cette oeuvre complexe aux références multiples qui nous plonge dans l’intimité de la vie de son auteur, Mikhaïl Boulgakov.
J’ai lu ce livre dans le cadre de la lecture commune organisée par @antastasialit . Je ne peux que vous recommander son travail qui nous permet d’éclairer profondément cette oeuvre.
Ma note :
Citations :
« L’amour a surgi devant nous comme un assassin peut surgir de sous la terre dans une ruelle et il nous a frappés tous les deux. Comme on peut être frappé par la foudre, comme on peut être frappé par un poignard ! Après, cela dit, elle m’a affirmé que ce n’était pas comme ça, que ça faisait longtemps que nous nous aimions, sans nous connaître, sans nous être jamais vus, et qu’elle vivait avec un autre homme… ».
« Celui qui a erré dans ces brouillards, qui a beaucoup souffert avant de mourir, qui a volé au-dessus de la terre, portant un poids insupportable, il ne le sait que trop. Il le sait, l’homme qui est épuisé. C’est sans regret qu’il quitte les brouillards de la terre, ses petits marécages et ses rivières, et qu’il se livre, le coeur léger, dans les bras de la mort, sachant qu’elle est la seule qui… »