Jenny – Sigrid Undset (1911)

Et si nous parlions de littérature norvégienne ?

Roman scandaleux à sa parution, « Jenny » dresse le portrait d’une jeune peintre oscillant entre ses désirs et sa soif d’indépendance.

D’une famille modeste, Jenny est parvenue à accéder à son rêve en vivant à Rome. Dans cette ville somptueuse, elle consacre toute son énergie à son art et à ses relations amicales. Rien ne semble pouvoir détourner Jenny de ses aspirations artistiques, pourtant sa rencontre avec Helge Gram vient ébranler son inspiration.

Jenny se laisse aller à cet élan amoureux. Le désir qui la pousse vers Helge Gram se mêle à une conception fantasmée du sentiment amoureux.

Helge et Jenny vivent une passion platonique sous le soleil de Rome mais lorsqu’ils rentrent en Norvège les sentiments de Jenny vont se dissiper. Son rapprochement avec le père d’Helge Gram provoque encore davantage le basculement de son destin. Jenny sera déchirée entre son art et sa soif d’absolu, quelle conception de la vie choisira-t-elle ?

Ce roman dresse les contradictions d’une femme. Jenny, oscille entre son indépendance artistique et son désir de se ployer sous la protection d’un homme. Si les personnages de ce roman ne m’ont pas complètement transportée, j’ai aimé les questions encore si contemporaines qu’il a su mettre en lumière.

Ma note :

Note : 3 sur 5.

Citations :

« Toi, tu es morte et moi je reste à jamais appauvri. Je n’ai plus que les pauvres rêves que je fais de toi. Et cependant si je la compare aux richesses des autres, ma pauvreté rayonne de richesse. Je ne voudrais pas ne plus t’aimer, ne plus rêver de toi, ne plus souffrir comme je souffre à présent, même pour sauver ma vie »

« Je n’avais jamais éprouvé d’amour pour personne. J’étais lasse de ne pas aimer. Helge m’aimait. Son amour vif, jeune, sincère m’entraîna. Je me suis menti à moi-même tout comme la plupart des femmes. La passion de Helge me réchauffait et je m’imaginais que c’était moi qui brûlais. Au fond, je savais bien qu’une illusion pareille ne dure pas, ne durerait qu’autant qu’il ne serait pas exigé la moindre chose de mon amour ».

Laisser un commentaire