Et si nous parlions du dernier roman de Jane Austen ?
Récit d’un amour contrarié, ce roman de Jane Austen nous transporte dans un milieu anglais mondain et élitiste.
Anne, la fille cadette de Sir Walter Elliot, est sans doute la plus effacée. Sa beauté discrète la distingue de ses deux autres soeurs. Elisabeth, l’ainée est devenue naturellement la maîtresse de maison au décès de sa mère et Mary a quitté le domaine juste après son mariage.
Poussée par des contraintes familiales et bourgeoises, la jeune Anne Elliot a été forcée de rompre ses fiançailles. Pourtant, Anne portait un amour pur et passionné pour Frederick Wentworth, un jeune officier de marine à la carrière incertaine. Son amie et figure maternelle, Lady Russel, l’avait mis en garde sur les risques de cette alliance désapprouvée par la société.
Huit ans plus tard, Anne Elliot croise à nouveau la route de Frederick. Les oppositions à leur union sont désormais plus minces car Frederick a fait carrière. Pourtant, leurs rapports se sont refroidis. Anne Elliot a désormais vingt-sept ans, âge où toute perspective de mariage semble impossible. Le ressentiment orgueilleux de Frederick glace leur relation. L’officier se rapproche de deux autres jeunes filles sous le regard impuissant de Anne. La passion enfouie qui les unissait pourra-t-elle ressurgir ?
Jane Austen nous ouvre les portes de la société anglaise dans un récit d’une grande subtilité. Avec finesse, elle dépeint des personnages tiraillés entre les passions du coeur et les obligations sociales. Ce roman critique les moeurs anglaises de l’époque faite de mondanités vaniteuses.
Porté par une belle écriture classique et une héroïne attachante, ce roman délicat me donne envie de prolonger ma découverte de l’oeuvre de Jane Austen.
Ma note :
Citations :
« Vous transpercez mon âme. Je suis partagé entre l’angoisse et l’espoir. Non, ne me dites pas qu’il est trop tard, que ces précieux sentiments ont disparu à jamais. Je vous offre de nouveau un cœur qui vous appartient encore plus totalement que lorsque vous l’avez brisé »
« Pour elle, le plaisir de la promenade devait naître de la marche, de la journée, de la contemplation des derniers sourires de l’année sur les feuilles rousses et les haies fanées, et des quelques descriptions poétiques, parmi des milliers d’autres, qu’elle se répétait sur l’automne, cette saison qui exerce une influence singulière et inépuisable sur l’esprit tendre et délicat, cette saison qui a tiré de tout poète digne d’être lu un essai de description ou quelques vers pleins de sentiments »