La faute de l’abbé Mouret – Emile Zola (1875)

Et si nous continuons à parler de religion avec Emile Zola ?

Dans ce cinquième volume de la série des Rougon-Macquart, nous retrouvons Serge Mouret, le fils de François et Marthe Mouret, personnages emblématiques de « La Conquête des Plassans ».

Comme il s’y prédestinait dans « La Conquête des Plassans », Serge est devenu abbé et ne vit que par la religion. Reclus dans le village d’Artaud, il s’est accommodé à une vie ascétique. Pourtant sa rencontre avec Albine, une jeune fille sauvage, vient bouleverser sa dévotion religieuse.

Serge débute une relation sensuelle avec elle. A l’image d’Adam et Eve, ils vont évoluer ensemble dans le Paradou, un jardin magique où la nature a pris toute sa place. Serge sera tiraillé entre religion et désir.

A la différence des précédents volumes, j’ai ressenti la longueur de certaines descriptions. Malgré la présence du style de Zola et son regard critique porté sur la religion, je n’ai pas été totalement conquise par ce volume et par le traitement des personnages qui a manqué pour moi de contrastes.

Ma note :

Note : 3 sur 5.

Citations :

« Et le jardin entier s’abîma avec le couple, dans un dernier cri de passion. Les troncs se ployèrent comme sous un grand vent ; les herbes laissèrent échapper un sanglot d’ivresse ; les fleurs, évanouies, les lèvres ouvertes, exhalèrent leur âme ; le ciel lui-même, tout embrasé d’un coucher d’astre, eut des nuages immobiles, des nuages pâmés, d’où tombait un ravissement surhumain »

« Ah ! comme on devait être bien, morte, ayant une nuit sans fin devant soi, pour songer à la courte journée vécue, pour en fixer éternellement les joies fugitives »

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