Et si nous nous immergions dans la réalité du quotidien ?
Avec ce recueil de vingt-deux nouvelles, Raymond Carver nous plonge au coeur du quotidien. Un ordinaire, ni éclatant ni lumineux, mais bien construit autour d’une vérité crue.
Ouvriers, magasiniers, caissiers, facteurs, commerciaux ou chômeurs, tous portent les mêmes interrogations sur le monde ou sur leur vie de couple. Dans des pavillons américains, des familles sont confrontées aux aléas du quotidien entre le règlement des factures, l’éducation des enfants ou la médisance des voisins…
Face aux ravages de l’alcool ou de la pauvreté, Raymond Carver dresse le tableau de ces familles américaines. Ces nouvelles, d’une profonde sincérité, mettent de côté tous les faux semblants.
A travers ces scènes d’un quotidien ordinaire, Raymond Carver dessine des portraits violents, cruels ou tragiques. Sous le prisme de la banalité, ces écrits vont nous en dire bien plus sur la solitude grandissante des êtres.
Portées par une belle écriture, ces nouvelles content des instants ordinaires parfois emprunts d’une désespérance sans limite.
Ma note :
Citations :
« C’est vrai que la campagne était paisible ; il s’en dégageait un certain charme aussi, et l’idée de se trouver propriétaire de quelque chose de vraiment durable, de vraiment permanent, ne manquait pas d’attrait non plus. Il éprouva un subit élan de tendresse envers le modeste verger ».
« Papa ? Tu vas penser que je suis dingue, mais j’aurai voulu te connaître quand tu étais petit. Quand tu avais à peu près l’âge que j’ai maintenant, tu vois. Je ne sais pas comment t’expliquer ça, mais ça me manque. Quand j’y pense, ça me fait comme un trou. Comme si une partie de toi n’était déjà plus là ».