Et si vous accompagniez votre café d’un poème ?
Accoudés avec Suzanne Rault-Balet dans un café, elle offre à nos yeux envoutés la lecture de ses carnets poétiques.
Suzanne Rault-Balet raconte son parcours, celui de la « louve citadine » Elle s’érige en infirmière et explique comment elle distribue à coeur perdu des vagues d’amour autour d’elle.
Prête à panser les blessures de chacun, Suzanne Rault-Balet nous parle de dépendance affective mais également de son rapport au monde, à ses parents ou à son quotidien. Adepte de l’errance, elle noircit des carnets et nous y expose ses désirs, sa quête d’amour mais également d’indépendance.
Une prose féminine et libre qui, avec justesse et modernité, nous parle de la femme dans toute sa complexité. J’ai trouvé certains passages d’une pure beauté. Diamant brut emprunt d’érotisme, il convient de s’approprier ce recueil accompagné de photos en argentique pleines de poésie.
Un texte dans lequel on aime se plonger, plusieurs fois, avec un café à l’image de Suzanne Rault-Balet.
Merci à la collection @icono.pop et aux @ed_iconoclaste pour cet envoi
Ma note :
Citations :
« Englobe mes histoires
Suce bien mes grimoires
J’ai besoin qu’on me vide
de mon essence amère »
« je suis libre
je peux décider de ma trajectoire
je peux disposer de mon corps
je peux façonner mes discours
tailler dans les mots que j’emploie
je suis libre
je ne suis sous aucune autre gouverne que la mienne
je n’ai aucun autre maître que moi
aucune autre barrière que celles que je me dresse
toute seule
je suis libre »
« lève-toi à cinq heures
poste-toi à la hauteur de la ville
juste en dessous du ciel
juste au-dessus des Hommes
laisse les minutes passer et vois
les lumières s’allumer chacune leur tour
sur ces toutes petites vies
vois les gens se lever
des unes après les autres pour se coucher le soir
sans avoir rien appris sinon que leur jeunesse leur échappe »