Et si nous parlions d’un roman japonais mêlant obscurité et langueur ?
C’est au coeur de la campagne, loin des grandes villes comme Tokyo ou Osaka, que se construit ce roman emblématique de l’atmosphère Japonaise.
Etsuko est une jeune femme énigmatique. Veuve, elle a trouvé refuge chez son beau-père, Yakichi, dans une maison de campagne. Son beau-frère, ses belles soeurs et leurs enfants vivent également chacun dans une partie de cette grande bâtisse. Entourée par la famille de son défunt mari, peu à peu, un nouvel équilibre se construit autour d’elle.
Une nuit, Yakichi, franchit la porte de la chambre d’Etsuko et devient son amant. Etsuko vit cette union avec une immense passivité. Elle réserve tout son désir pour Saburo, un domestique. Cet amour interdit s’avère terriblement difficile à cacher lorsque la jalousie qui étreint Estuko, peu à peu, devient incontrôlable…
Ce roman prend au fil des pages son envol. Tout d’abord, l’intrigue se construit lentement et nous plonge, avec une certaine forme de langueur dans l’univers de cette maison de famille japonaise où les relations entre ses membres sont impalpables.
Puis, au fil des pages, une véritable tension monte à travers Etsuko et les affres de sa jalousie. Le rythme s’accélère jusqu’à l’apothéose des dernières lignes…
Ce roman, porté par la très belle écriture de Mishima, est tout simplement remarquable.
Ma note :
Citations :
« Elle sentait encore sur tout son corps les doigts tâtonnants de Yakichi, rudes et noueux. Une heure ou deux de sommeil ne suffisaient pas à la libérer de cette sensation. Une femme qui a été caressée par un squelette ne peut jamais oublier cette caresse. »
J’avais beaucoup aimé Le pavillon d’or. En revanche, je ne connais pas ce titre mais tu me donnes envie de (re)découvrir l’auteur.
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Merci beaucoup, je suis ravie si cette chronique a pu te donner envie de le redécouvrir. Et je note précieusement son roman « Le pavillon d’or ». En effet, j’ai bien envie de me plonger à nouveau dans son oeuvre !
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