Véritable manuel d’histoire, la vague est un roman indispensable dans l’éveil des consciences.
Ben Ross, professeur d’histoire brillant, tente de faire comprendre à ses élèves la montée du nazisme en Allemagne juste avant la seconde guerre mondiale.
Constatant que ses élèves éprouvent des difficultés à entendre l’ineffable, il décide de réaliser une « expérience » en créant un mouvement au slogan fort : « La Force par la Discipline, la Force par la Communauté, la Force par l’Action ».
En quelques semaines, sa classe puis le lycée tout entier, sont emportés dans cette expérience. Les lycéens vont très vite perdre leur libre arbitre pour se rallier au mouvement et suivre mécaniquement les ordres.
Si cet enrôlement permet une organisation et une efficacité redoutable au travail, les membres vont peu à peu abandonner leur capacité de réflexion et de contradiction.
La dilution des individualités dans le groupe devient de plus en plus forte. Peu à peu, les non membres deviennent exclus puis discriminés dans un lycée devenu microcosme totalitaire.
Le professeur lui-même, se retrouve dépassé et piégé dans son propre jeu.
Si ce roman ne transcende pas par des prouesses d’écriture, il demeure foudroyant par la démonstration du danger des mécanismes totalitaires. En effet, inspiré d’une histoire vraie, le réalisme de ce récit est saisissant.
Un livre à transmettre aux générations futures pour comprendre le danger de l’aliénation individuelle au profit d’un groupe ou d’une doctrine.
Ma note :
Citations :
« Si l’histoire est condamnée à se répéter, alors vous aussi, vous voudrez tous nier ce qui vous est arrivé dans la Vague. En revanche, si notre expérience est réussie, et vous admettrez que c’est bien le cas, vous aurez appris que nous sommes tous responsables de nos propres actes et que nous devons toujours réfléchir sur ce que nous faisons plutôt que de suivre un chef aveuglément ; et pour le restant de vos jours, jamais, au grand jamais, vous ne permettrez à un groupe de vous déposséder de vos libertés individuelles »
« Un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir »
Une réflexion sur “La vague – Todd Strasser (1981)”