Et si nous faisions de la littérature un engagement ?
Dans cinq lettres destinées à son père, Azar Nafisi convoque les livres pour faire barrage à l’impensable.
Réfugiée aux Etats-Unis, elle a quitté la République islamique d’Iran il y a plusieurs années. Son père, ancien maire de Téhéran a été incarcéré par le régime. Il partageait avec elle la même conception de la liberté.
Dans ces lettres adressées à son père, Azar Nafisi fait un parallèle glaçant entre l’Amérique de Trump et le régime politique d’Iran. Elle s’arme de la littérature pour éclairer sa vision du monde. De James Baldwin à Margaret Atwood en passant par Toni Morrison ou Salman Rushdie, ils se sont tous engagés dans une oeuvre de résistance. Elle puise dans ces écrits pour mieux comprendre les enjeux politiques de son temps.
J’ai beaucoup aimé la puissance des mots de Azar Nafisi et sa force de conviction. Nourri par des écrivains incontournables, ce livre très inspirant nous donne la force de combattre toutes les oppressions.
Ma note
Citation
« Lancez-vous à corps perdu », nous conseille Rushdie le poète, ajoutant : « Tâchez toujours d’en faire trop. Travaillez sans filet. Inspirez profondément avant de parler. Visez les étoiles. Souriez. Soyez intransigeants. Disputez-vous avec la terre entière. Et n’oubliez jamais que c’est en écrivant que nous sommes les plus proches de garder la main sur les mille et une choses – l’enfance, les certitudes, les villes, les doutes, les rêves, les instants, les phrases, les parents, les amours – qui ne cessent de glisser, tel du sable, entre nos doigts ».