Et si nous nous enivrions à nouveau de la plume de Stefan Zweig ?
Dans ce recueil, nous découvrons deux nouvelles méconnues et poétiques de Stefan Zweig. Ces récits intérieurs dévoilent les premiers émois fougueux d’un adolescent et mettent également en lumière la rivalité de deux soeurs jumelles.
Tout d’abord, « Une histoire au crépuscule » propose de décrire une passion amoureuse. Un jeune homme qui vient à peine de sortir de l’adolescence séjourne dans une belle demeure avec ses cousines et plusieurs femmes. Durant son séjour, il rencontre au crépuscule une étrangère. Cachée dans l’ombre, celle-ci ose montrer son désir pour le garçon et l’enlace fougueusement. Cette rencontre avec une inconnue au doux parfum et à la sensualité indéniable plonge le jeune homme dans une ivresse charnelle. Il s’éprend de cette femme jusqu’à lui vouer une passion dévorante et fantasmée. Parviendra-t-il à percer le mystère de cette inconnue ?
Dans la seconde nouvelle « Les Deux Soeurs », Stefan Zweig propose une rencontre avec deux soeurs jumelles. Issues de l’union entre un commandant ambitieux et une magnifique épicière, Helena et Sophia sont rivales depuis l’enfance. Elles s’épanouissent dans un duel acharné et aspirent à une réussite luxueuse. Quand Helena quitte brusquement la maison et se jette dans une vie où ses charmes vont lui permettre d’accéder à la richesse, Sophia est dévastée. Pourtant, elle n’est pas décidée à perdre la bataille, qui gagnera ce combat ?
Entre vanité exacerbée, affres de la jalousie ou fougue de jeunesse, Stefan Zweig parvient à nouveau dans ces courts récits à dépeindre avec talent l’âme humaine. Il arrive en quelques lignes à dévoiler les sentiments enfouis de ses personnages et propose deux nouvelles au charme indéniable.
Ma note
Citations
« Peu lui importe de savoir comment cette femme est parvenue jusqu’à lui, de connaître son nom : il lui suffit de boire, les yeux clos, jusqu’à l’ivresse, le désir avide de ces lèvres étrangères, leur parfum humide, et d’abdiquer toute volonté, éperdu, transporté par une vague immense de passion ».
« L’amour n’a peut-être rien de plus délicieux à offrir que ces instants de rêves aux couleurs pastels, dans la pénombre ».
Adorant la plume de l’auteur, je ne peux qu’être tentée.
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