Les Frères Karamazov – Fiodor Dostoïevski (1880)

Et si nous tuons un père monstrueux ?

Dans ce roman intense, Fiodor Dostoïevski dresse le portrait de trois frères. L’ainé, Dimitri est un être passionné, sensuel et irascible. Le cadet Ivan est un érudit au caractère froid et renfermé. Le benjamin, Aliocha est un homme de foi d’une grande honnêteté morale.

Si les trois frères n’ont rien en commun, ils partagent le même père : Fiodor Karamazov. Un père décrit par Dostoïevski comme un homme rongé par les vices. Corrompu, égoïste et jouisseur, il a rejeté ses enfants.

En toile de fond, un quatrième frère se cache, Semerdiakov, un batard qui n’a jamais été reconnu. Fils illégitime, il est devenu cuisinier et domestique auprès de Fiodor Karamazov. Quand le père est assassiné, les regards se tournent vers les fils.

Dimitri n’a pas eu peur de proférer ouvertement des menaces à l’encontre de son père qui s’est amouraché de la femme qu’il aime passionnément. Désigné comme principal coupable durant l’enquête, Dimitri a-t-il véritablement tué son père ?

Roman fondateur sur le paricide, cette oeuvre riche questionne de nombreux sujets : le rapport à la culpabilité, à la religion, à l’enfance et à l’héritage.

Roman policier, philosophique, psychologique ou métaphysique, les multiples lectures de cette oeuvre la positionne parmi les plus grands classiques de la littérature. Un roman que je ne peux que vous inciter à lire et à (re)lire afin d’en percer toutes les réflexions.

Pour aller plus loin :

Radio France – Les chemins de la philosophie

Ma note :

Note : 5 sur 5.

Citations :

« Sachez qu’il n’y a rien de plus noble, de plus fort, de plus sain et de plus utile dans la vie qu’un bon souvenir, surtout quand il provient du jeune âge, de la maison paternelle. On vous parle beaucoup de votre éducation ; or, un souvenir saint, conservé depuis l’enfance, est peut-être la meilleure des éducations : si l’on fait provision de tels souvenirs pour la vie, on est sauvé définitivement »

« Surtout, n’ayez pas tant honte de vous-même, car tout le mal vient de là »

Une réflexion sur “Les Frères Karamazov – Fiodor Dostoïevski (1880)”

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